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Face à la pandémie qui progresse de jour en jour

Couvre-feu national en Tunisie

Ambiance angoissante du nouveau coronavirus oblige, la Tunisie n'en finit pas de compter les couacs des déclarations officielles tandis que le Parlement continue à vibrer au son des échauffourées qui mobilisent des députés contre d'autres, au point que l'opinion lassée ne s'en préoccupe presque plus. Aujourd'hui, le ministre de la Santé, Fawzi Mahdi va donner une conférence de presse pour faire le point sur l'évolution de la situation sanitaire. Il le fera alors que les nuages suscités par sa déclaration de lundi dernier ne sont pas encore dissipés. Il avait, en effet, démenti celle du chef du gouvernement, Hichem Mechichi qui tentait de rassurer sur l'usage du fond 1818 consacré à la gestion de la pandémie de Covid-19. Contrairement à Mechichi qui affirmait que l'Etat n'avait pas encore utilisé un seul millime de cette ressource financière, justifiant ce retard par les lourdeurs bureaucratiques, Fawzi Mahdi a révélé que 52 milliards ont été dépensés depuis le début de la crise épidémique alors que 150 autres sont en cours d'engagement pour diverses acquisitions telles que les respirateurs, les ambulances etc. Inutile de dire si les médias s'en sont donné à coeur joie pour se livrer à de multiples interrogations, aussi farfelues les unes que les autres, sans considérer que le nouveau gouvernement est à la bourre, avec de nombreux défis aussi urgents que complexes.
Souligner un manque de cohésion ou pointer une quelconque hostilité de Mechichi au motif qu'il aurait fait endosser l'entière responsabilité des difficultés de gestion de la crise au ministère de la Santé et au Comité scientifique de lutte contre la pandémie est une manière d'aller vite en besogne. Pourtant, des critiques fusent ici et là, sur la manière dont sont communiqués les chiffres et collectées les données de la propagation de la pandémie qui a connu, ces dernières semaines, une remontée fulgurante. Il y a eu l'espacement de la publication des bulletins, supposés quotidiens, de sorte que le point sur la situation épidémiologique est devenu presque hebdomadaire avant d'être fixé tous les trois jours, lundi dernier, Il y a eu, également, l'occultation de certaines données comme la distribution des nouveaux cas par région et d'autres. Certains y voient une «stratégie» volontairement suivie pour masquer la gravité de la situation actuelle, alors que le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, a martelé, pas plus tard que lundi dernier, qu'il n'y a aucun retard dans la collecte des informations et que le secteur concerné détient une évaluation chiffrée en temps réel.
Partant de là, on comprend qu'il ait instruit aussitôt l'ensemble des gouverneurs (walis) à mettre en oeuvre dès hier un couvre-feu général, après celui qui avait été appliqué aux gouvernorats du grand Tunis, de Sousse et de Monastir, voici deux semaines. La situation épidémiologique est telle que le branle-bas de combat devient nécessaire pour endiguer la forte progression de la pandémie qui se conjugue à la somme de contraintes déjà observées au plan sécuritaire.

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