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70e anniversaire de l’Otan

Colère et grogne au sommet de Londres

Les dirigeants des pays de l’Otan se réunissaient, hier et aujourd’hui, en sommet à Watford, près de Londres, pour le 70e anniversaire de l’alliance, mais l’ambiance est loin d’être festive à cause de multiples différends. Le plus virulent oppose le président français, Emmanuel Macron et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan. Il porte sur l’intervention lancée par Ankara dans le nord-est de la Syrie sans en informer les autres membres de l’Alliance. Les deux dirigeants en sont arrivés a échanger des insultes et leurs partenaires espéraient qu’ils crèvent l’abcès avant le sommet, au cours d’une réunion sur la Syrie à Londres, avec la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique, Boris Johnson. L’autre inconnue sera le comportement de Donald Trump. Le président américain n’a qu’un seul sujet de discussion depuis son élection lorsqu’il vient à l’Otan: le partage du fardeau pour les dépenses militaires et son corollaire, l’augmentation des budgets de la défense des alliés européens et canadien. Or Donald Trump a attaqué frontalement le président français, Emmanuel Macron, hier, avant le sommet du 70e anniversaire de l’Otan et donné un ton offensif à une rencontre organisée dans un contexte tendu entre les Alliés. Ces commémorations s’annonçaient peu festives, vu les différends sur la Syrie ou le financement de l’organisation et Emmanuel Macron a jeté de l’huile sur le feu en jugeant l’Alliance née en 1949 «en mort cérébrale». Avant même les rencontres officielles au complet, hier soir à Buckingham Palace et aujourd’hui dans un golf de luxe à la périphérie de Londres, le président américain s’en est pris à ce jugement, le qualifiant de «très insultant». C’est un jugement «très, très méchant à l’adresse de 28 pays», a-t-il ajouté lors d’un point de presse avec le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg. Donald Trump s’est dit «très surpris» par la déclaration d’Emmanuel Macron, qu’il devait rencontrer, hier, dans la journée, et l’a jugée «très dangereuse» pour la France. «Personne n’a besoin de l’Otan plus que la France», a-t-il affirmé.Et il a critiqué durement la volonté de la France de vouloir taxer les géants technologiques américains. L’administration Trump a déjà menacé d’imposer des droits de douane pouvant atteindre 100% sur l’équivalent de 2,4 milliards de dollars de produits français dont le roquefort, les yaourts, le vin pétillant. Hôte de la rencontre, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, doit, selon son porte-parole, appeler les 29 pays membres à rester «unis pour que l’Otan puissent s’adapter aux défis à venir». Mais les noms d’oiseaux avaient commencé à pleuvoir dès la semaine dernière. Répliquant aux déclarations d’Emmanuel Macron sur l’Otan, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, lui avait lancé: «Fais d’abord examiner ta propre mort cérébrale!» Leur contentieux porte sur l’intervention lancée par Ankara dans le nord-est de la Syrie sans en informer les autres membres de l’Alliance. Comme l’an dernier, quand il avait critiqué Angela Merkel, Trump a lancé une nouvelle charge contre les «mauvais payeurs» de l’Otan, notamment l’Allemagne. Donald Trump veut maintenir la pression sur les alliés pour leur faire respecter leur engagement de consacrer 2% de leur PIB à leurs budgets militaires en 2024. La France dépensera l’équivalent de 2% en 2025, mais l’Allemagne, à 1,42% en 2020, ne respectera pas son engagement avant le début de la décennie 2030. S’il s’est félicité d’avoir «obtenu 130 milliards de dollars», en référence à la somme que le Canada et les membres européens auront ajoutée aux budgets de la défense en quatre ans, il s’est dit insatisfait. La visite du président américain à Londres est scrutée de près au Royaume-Uni, dans un contexte politique explosif, à neuf jours des législatives. Boris Johnson espère gagner une majorité suffisante pour mettre en oeuvre le Brexit, pour lequel ont voté 52% des Britanniques, en 2016.

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