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Il a été signé, hier, après cinq jours de discussions à genève

Cessez-le feu en libye !

Une bonne nouvelle bouscule une autre, depuis que la représentante spéciale adjointe de l'ONU, Stephanie Williams, chef de la Mission d'appui en Libye (Manul) a pris le taureau par les cornes et organisé une série de réunions parlementaire, militaire et bientôt politique entre les parties prenantes du conflit dans le pays voisin. Celles-ci ont, en effet, conclu, lors de la rencontre à Genève des délégations militaires représentant les autorités rivales de Tripoli et Benghazi, un cessez-le-feu national et permanent, avec «effet immédiat». L'accord a été signé, hier, un bon augure pour la prochaine rencontre à caractère politique prévue début novembre à Tunis. Ajouté à l'annonce intervenue mercredi sur la reprise de la production pétrolière par la NOC, l'entreprise nationale libyenne, dans tous les principaux sites qui se trouvent au niveau du Croissant pétrolier que contrôle, dans la région Est, les forces du maréchal Haftar.
On serait tenté de dire que tout cela est trop beau pour être vrai, compte tenu des difficultés et des atermoiements qui ont toujours caractérisé les négociations entre les parties libyennes, depuis deux ans au moins, difficultés qui ont conduit Ghassan Salamé à jeter l'éponge et l'Union africaine à s'insurger contre le cavalier seul des grandes puissances qui gèrent le dossier en tenant à l'écart l'organisation régionale et le groupe des pays voisins qu'elle a investi en vue de résoudre la crise d'un pays membre. Derrière l'accélération des évènements, se profile, sans doute, l'ombre efficiente des grandes puissances et des pays tiers impliqués dans le conflit. Mais il n'est pas question, pour autant, de faire la fine bouche. Au contraire, il faut espérer, seulement, que la pluie de bonnes nouvelles venues à la fois de Skhirat, de Genève et du Caire ne soient pas de la poudre aux yeux et que le «tournant pour la paix», salué, hier, par l'ONU trouve réellement son couronnement, dans quelques jours, à Tunis. L'Algérie qui a sans cesse soutenu les efforts de l'ONU dans ce dossier suit avec une grande attention et un espoir non moins grand son évolution prometteuse, convaincu qu'une solution est à portée de main et qu'elle signifierait pour le peuple libyen frère le recouvrement de sa sécurité, de son intégrité et de sa souveraineté, des exigences qu'elle a constamment posées comme préalable, à l'instar de la Tunisie avec laquelle les positions sont rigoureusement partagées. Il est donc salutaire que les parties présentes à Genève aient convenu d'un «cessez-le-feu national et permanent» avec «effet immédiat», après cinq jours de discussions sous l'égide de l'ONU qui a légitimement salué cet accord, hier. Il efface les tragédies des combats qui ont fait des centaines de morts et poussé à la fuite des dizaines de milliers de personnes. Pour la population libyenne, épuisée par les combats et les divisions, ce cessez-le-feu permanent est une lueur d'espoir. Il ouvre surtout la porte à une nouvelle étape, autrement plus conséquente, celle d'un règlement définitif de la crise qui aura duré presque une dizaine d'années. À juste titre, Stéphanie Williams n'a pas manqué de souligner qu'il reste «beaucoup, beaucoup de travail dans les jours et les semaines à venir pour mettre en oeuvre les engagements de l'accord». Et déjà, il faut se préparer pour le rendez-vous de Tunis.

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