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Trump assiégé par les démocrates et Netanyahu inculpé pour corruption

«Ces copains qui ne reculent devant rien»

A des milliers de km de distance entre Israël et les Etats-Unis, deux hommes connus pour leur politique extrémiste envers les Palestiniens sont en train de faire face à des coups du sort à la fois différents et semblables. Le président Donald Trump est sur la sellette, après les révélations sur ses pressions, directes ou par l’intermédiaire du secrétaire d’Etat Mike Pompeo, sur le président ukrainien, soumis à un chantage quant à une aide militaire des Etats-Unis. Le Premier ministre israélien qui porte, depuis plus d’une décennie, le flambeau du sionisme à des niveaux jamais atteints, indisposant la communauté internationale par ses coups répétés au droit international, et son arrogance accrue par un sentiment de totale impunité, a été inculpé, jeudi soir, pour corruption, fraude et abus de confiance, dans au moins trois affaires. Le fait est d’autant plus important que le procureur général n’est autre qu’un ancien proche de Netanyahu. Celui-ci est impliqué dans le dossier Bezek, nom d’un groupe de télécoms israélien qui a largement bénéficié de ses largesses, ainsi que dans deux autres affaires « 1000 » et « 2000 » dans lesquelles il aurait reçu de luxueux cadeaux et se serait assuré la bienveillance du plus grand quotidien israélien, le Yedot Aharanot. Quand on sait que Benjamin Netanyahu, avec ou sans son épouse, s’invite, lors de ses « missions » à New York, dans la demeure de son jeune « ami » Jared Kushner, gendre de Donald Trump et pape des lobbies sionistes américains, on aura tout compris.
Du coup, la sénatrice démocrate Elizabeth Warren, grande rivale de Joe Biden pour l’investiture à la présidentielle américaine de 2020, ( les Biden père et fils ayant été visés par Trump dans ce qui est devenu l’affaire ukrainienne ), s’est livrée à une comparaison édifiante, jeudi dernier, du président des Etats-Unis et du Premier ministre israélien. « Netanyahu est accusé d’accepter des pots-de-vin, d’échanger des faveurs du gouvernement et de manipuler une presse libre. Comme son copain Donald Trump, il ne recule devant rien pour s’enrichir et rester au pouvoir. Cette corruption flagrante n’a sa place dans aucune démocratie. Je vais la combattre chez moi et à l’étranger » a-t-elle commenté. Dans les deux situations, l’un comme l’autre ne sont pas encore tombés. Trump peut échapper à l’empeachment, pour peu que les Républicains, majoritaires au Congrès, lui concèdent leur absolution. Quant à Netanyahu, la loi israélienne autorise un Premier ministre, inculpé sous des chefs d’accusation incriminant sa moralité, à demeurer en poste. Si son adversaire, l’ancien chef d’état-major Gantz, ne parvient pas à rallier 61 des 120 députés de la Knesset, alors qu’il bénéficie du soutien des députés arabes, Netanyahu gardera le cap, avec le soutien des 54 élus de l’ultra droite et des partis juifs ultra orthodoxes. Trump, lui, a le temps de se retourner. Mais la déclaration d’Elizabeth Warren revêt une grande importance, dans la mesure où elle a affirmé qu’elle cesserait l’aide US à Israël s’il poursuit son implantation des colonies en Cisjordanie. « La politique officielle américaine soutient la solution des deux Etats ( avant Trump, ndlr ) et si Israël prend une direction opposée, toutes les options seront envisagées », a-t-elle affirmé samedi dernier, , ajoutant que « Benyamin Netanyahu vient de déclarer qu’il entend intensifier la construction de colonies, et cela ne va pas dans le sens de cette solution ! ». Or, Newsweek écrit qu’ Israël devrait recevoir des financements militaires équivalant à 38 milliards de dollars, aux termes d’un accord couvrant la période 2018 à 2028. L’Etat hébreu est le plus grand récipiendaire de l’aide américaine, depuis la Seconde Guerre mondiale, selon le Congressional ResEarch Service, cité par le journal. Les amis d’Israël ne sont pas moins nombreux chez les Démocrates que chez les Républicains, mais Donald Trump en a tant fait qu’il a suscité colère et inquiétude chez les plus farouches partisans de l’Etat hébreu. Ainsi, l’autre candidat démocrate, Bernie Sanders, homme de gauche très apprécié aux Etats-Unis, n’a pas hésité, voici une semaine, à dénoncer le « racisme » du tandem, tout en soulignant qu’ « on peut être juif et rejeter le sionisme ». 

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