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Washington réaffirme son appel à un règlement politique en Libye

Cavusoglu en visite inopinée à Tripoli

Les Etats-Unis ont renouvelé, jeudi dernier, leur appel à un règlement politique du conflit en Libye, tout en annonçant qu'ils ont imposé des sanctions à des Libyens soupçonnés d'attiser la crise en se livrant au trafic de pétrole et de drogue. Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a évoqué la crise libyenne avec son homologue égyptien, Sameh Choukri, lors d'un entretien téléphonique. Pompeo et M. Choukri ont convenu de «l'importance de soutenir un cessez-le-feu négocié par l'ONU en Libye, par le biais de discussions politiques et économiques», a révélé le département d'Etat. Concernant les sanctions prises, le Trésor américain affirme le gel des avoirs d'un ressortissant libyen, Faysal al-Wadi, de deux de ses associés et d'une société basée à Malte, Al Wifaq Ltd, accusés d'exporter illégalement du pétrole et des drogues vers l'Union européenne, via Malte. «Le contrôle des voies de contrebande, des installations pétrolières et des centres de transport est un moteur clé du conflit en Libye», a souligné le Trésor dans un communiqué. Dans ce cadre, l'ancien envoyé des Etats-Unis en Libye, Jonathan Weiner, a déclaré dans un tweet que «la Libye ne peut pas être divisée en régions, en fonction de l'influence» de telle ou telle puissance. Il a exprimé sa conviction que les Libyens seuls «détermineront, en fin de compte, l'avenir de la Libye, pas des étrangers», et que «le pays ne peut pas être divisé en sphères d'influence». Cette prise de position vient renforcer l'idée d'un changement radical de la politique américaine en Libye et dans la région, alors que les conditions d'une relance de la médiation onusienne pour mettre fin au conflit et entamer un dialogue inclusif pour une solution pacifique de la crise paraissent, plus ou moins, réunies.
Cela étant, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, s'est rendu de façon inopinée, jeudi dernier, à Tripoli, où il a rencontré le président du Conseil présidentiel libyen Fayez al Serraj et le chef du Conseil d'Etat Khaled al Mishri. La visite a été sobrement rapportée par les médias des deux pays. Elle intervient au lendemain de celle effectuée par le ministre italien de la Défense, Lorenzo Guerini, dont l'objectif est de «renforcer la coopération» entre l'Italie et le Gouvernement d'union nationale libyen (GNA) que dirige Fayez al Serraj. Outre la question de la mise en oeuvre des conclusions de la Conférence de Berlin, les deux hommes auront, sans doute, abordé le délicat dossier des migrants dont l'Union européenne se préoccupe particulièrement.
La rencontre de Mevlüt Cavusoglü avec les responsables libyens, Fayez al Serraj et Khaled al Mishri a été élargi à la participation du MAE maltais, Evarist Bartolo, lui aussi en visite à Tripoli, selon l'agence officielle turque Anadolu. Outre la question du règlement de la crise libyenne et de certaines questions communes, ils auront abordé le délicat sujet des explorations turques en mer Méditerranée en raison desquelles la Grèce a réclamé le soutien agissant de l'Union européenne. Toujours est-il que Cavusoglu a annoncé, à Tripoli, qu'une délégation libyenne conduite par le ministre de la Planification se rendra la semaine prochaine en Turquie pour examiner l'état d'avancement de la coopération bilatérale. Il est à noter que c'est pour la seconde fois en quelques semaines que le MAE turc se rend à Tripoli, ville où il est venu le 17 juin, en compagnie du ministre turc des Finances et du chef du renseignement. La visite inopinée fait suite à celle du ministre turc de la Défense, Hulusi Hakar, accompagné du chef d'état-major, Yasar Guler, et elle illustre l'ampleur des tensions qui persistent, malgré la pause dans les combats autour de Syrte.

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