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Nigeria

Buhari présente au parlement un budget record pour 2020

Le président nigérian Muhammadu Buhari, réélu en février, a présenté mardi une proposition de budget record pour 2020 au parlement, dans un contexte économique qui reste difficile pour le géant pétrolier d’Afrique de l’Ouest. M. Buhari a présenté un budget historique de 10.33 billions de nairas, soit 33,8 milliards de dollars selon le taux de change officiel de 305 nairas/dollar, en hausse par rapport au budget de 8,92 billions de nairas approuvé pour l’année 2019. Les taux de change flottants utilisés par la banque centrale et les acteurs économiques (environ 360 nairas pour un dollar) portent toutefois la proposition de budget 2020 à quelque 28,57 milliards de dollars. Ce buget a été calculé sur la base d’une production de 2,18 millions de barils de pétrole par jour (contre 1,86 million aujourd’hui), à 57 dollars le baril. Il doit encore être approuvé par le parlement nigérian, ce qui prend généralement des mois. En 2018, le budget n’avait été approuvé qu’au mois de juin, et en 2019, au mois de mai. Réélu en février dernier pour un second mandat, Muhammadu Buhari, au pouvoir depuis 2015, s’était engagé à dynamiser la croissance, qui reste fébrile à environ 2% au premier semestre 2019. Il a reconnu mardi devant les membres de l’Assemblée nationale et du Sénat que «l’environnement économique reste difficile» tout en annonçant un objectif de 2,93% de croissance l’an prochain.Ce n’est pas la première fois que son administration adopte un budget ambitieux, mais elle peine généralement à trouver les fonds pour le dépenser, notamment à cause d’une tendance à la baisse de la production pétrolière, dont le pays reste très dépendant (70% des recettes publiques du Nigeria et 90% de ses revenus d’exportation). L’économie du pays le plus peuplé d’Afrique avec 190 millions d’habitants, a traversé une grave récession économique entre 2016 et 2017, conduisant à des millions de pertes d’emplois, et une forte inflation qui a aggravé le niveau de pauvreté général. L’administration Buhari a été fortement critiquée pour sa politique économique protectionniste et peu rassurante pour les investisseurs depuis sa première élection en 2015. En outre, la présence du groupe terroriste Boko Haram a, malgré sa scission en deux factions dont l’une s’est ralliée à l’Etat islamique autoproclamé, fortement handicapé les efforts du gouvernement pour mener à bien sa politique de relance économique et sociale.

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