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Brexit

Britanniques et Européens au bord de la rupture

Les négociations sur le Brexit entre Londres et les Européens semblaient au bord de la rupture, hier à un peu plus de trois semaines de sa date prévue, Bruxelles accusant le Premier ministre britannique, Boris Johnson, de jouer avec «l’avenir de l’Europe». Les Européens ont donné jusqu’à la fin de la semaine au gouvernement britannique pour leur présenter un compromis acceptable et arriver à une séparation à l’amiable le 31 octobre, après 46 ans de vie commune. Sans attendre cette échéance, les deux parties ne cachent pas leur pessimisme. Après un entretien téléphonique matinal, mardi, entre le dirigeant conservateur et Angela Merkel, une source à Downing Street a jugé un accord «pratiquement impossible».
Selon cette source, la chancelière allemande a prévenu M. Johnson qu’un accord était «extrêmement improbable» faute de nouvelles propositions de Londres prévoyant un maintien de l’Irlande du Nord britannique dans l’union douanière européenne, ce que Londres refuse, son plan prévoyant simplement un alignement réglementaire, mais pas douanier, avec la République d’Irlande voisine, membre de l’UE. Il s’agit d’éviter le rétablissement d’une frontière physique entre les deux Irlande et préserver la paix sur l’île, après plusieurs décennies de violences.
Sur Twitter, le président du Conseil européen, le Polonais Donald Tusk, a accusé Boris Johnson de jouer avec «l’avenir de l’Europe et du Royaume-Uni» avec un «stupide jeu de reproches» sur les responsabilités d’un échec des négociations sur le Brexit. Cet échange Johnson-Merkel a eu lieu alors que de difficiles négociations se tiennent à Bruxelles pour éviter un «New Deal» le 31 octobre, sur la base d’un projet présenté mercredi dernier par le dirigeant britannique. Les propositions présentées la semaine dernière par Londres pour tenter de mettre fin au casse-tête de la frontière irlandaise ont été rejetées en l’état par les Européens. L’UE refuse le droit de veto que Londres souhaite accorder à l’assemblée et à l’exécutif nord-irlandais, et rejette les propositions du plan pour les contrôles douaniers entre les deux Irlande.
Les discussions devaient se poursuivre hier à Bruxelles, après que Londres a tenté, la veille, d’apporter des clarifications. Mais selon une source européenne, «rien n’a bougé». En l’état, le projet de Londres n’est «pas encore suffisant pour convaincre» Bruxelles et «à ce rythme-là, on voit mal comment on pourrait être prêt pour le Conseil européen des 17 et 18 octobre a indiqué une autre source. Dans un document faisant le point sur les mesures prises en vue d’un potentiel «New Deal», Boris Johnson assure que son pays «est préparé» à une telle option. Mais le centre de réflexion Institute for Fiscal Studies (IFS) en a dressé un scénario noir, avec un plongeon de l’activité économique et une chute des recettes fiscales et, par ricochet une explosion du déficit public du Royaume-Uni. En mode pré-électoral, le gouvernement souhaite suspendre le Parlement après la fin des débats mardi soir, comme il est de coutume, pour pouvoir présenter son programme de politique nationale lundi prochain.

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