Bachar al Assad déplore une «catastrophe nationale»

Le président syrien Bachar Al-Assad s'est rendu, hier, dans des villages du nord-ouest du pays, frappés la semaine dernière par des incendies, que le chef de l'Etat n' a pas hésité à qualifier de «catastrophe nationale». Des dizaines de feux de forêt se sont déclarés, vendredi dernier, dans les provinces côtières de Tartous et Lattaquié (ouest) ainsi qu'à Homs, au centre du pays, détruisant plus de 9.000 hectares de terres agricoles, d'oliveraies et de forêts, selon un bilan du bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha). Trois personnes ont été victimes des sinistres à Lattaquié, a précisé, dans un communiqué, le ministère de la Santé, tandis que 25.000 habitants ont été déplacés dans les trois provinces, selon l'Ocha. Les autorités ont annoncé, dimanche matin, avoir totalement maîtrisé les nombreux incendies qui ont ravagé les milliers d'hectares, mais les conséquences vont être particulièrement dramatiques, surtout pour le secteur agricole, déjà sensiblement affecté par les conséquences de la pandémie du nouveau coronavirus. C'est dans la région de Lattaquié que le président Bachar al Assad s'est rendu, hier, selon une vidéo relayée par les comptes de la Présidence syrienne sur les réseaux sociaux et diffusée à la télévision publique. «Il s'agit d'une catastrophe nationale (...) sur le triple plan humanitaire, économique et environnemental», a affirmé le chef de l'Etat aux différents médias présentssur les lieux. Il a annoncé un soutien aux habitants des zones sinistrées pour les dédommager de la perte de leurs récoltes. Selon l'Ocha, les incendies ont impacté jusqu'à 140.000 personnes en détruisant et endommageant maisons et terres agricoles.
«L'Etat assurera le plus gros du soutien matériel, pour que ces familles puissent rester sur ces terres et les exploiter», a assuré le président. «Nous parlons d'une perte de ressources qui couvraient une année entière. Il y a des familles qui ont perdu tous leurs arbres et il faut plusieurs années pour qu'ils redeviennent porteurs, en particulier les oliviers», a-t-il précisé. Le ministère de l'Agriculture avait anticipé, en août dernier, une récolte de 850.000 tonnes d'olives pour la saison, contre 665.000, en 2019. Comme la Syrie, le Liban voisin a également souffert des incendies qui ont ravagé plusieurs centaines d'hectares, tout au long de la frontière commune aux deux pays.