{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson en soins intensifs

75.000 morts dans le monde

L’Europe, le continent le plus frappé par la pandémie, espérait une confirmation de la lueur d’espoir du week-end, lorsque le nombre de décès avait baissé dans les deux pays en première ligne, l’Italie et l’Espagne. Mais le bilan quotidien est reparti à la hausse en Espagne, hier.

La santé de Boris Johnson, malade du Covid-19, s’est brutalement dégradée: le Premier ministre britannique était en soins intensifs hier, alors que la pandémie a fait plus de 75.000 morts dans le monde, dont près des trois-quarts en Europe, où la décrue du nombre de décès ne s’est pas confirmée. L’inquiétude est forte au Royaume-Uni, après l’admission de son dirigeant dans une unité de soins intensifs lundi soir à Londres. «Le Premier ministre a reçu un soutien en oxygène et il reste sous étroite surveillance», mais il n’a «pas été placé sous respirateur», a indiqué le ministre d’Etat Michael Gove, sur la radio LBC. La nouvelle «illustre à quel point ce virus ne fait aucune différence entre les gens. N’importe qui, où que ce soit, y compris les plus privilégiés dans notre société, peut être affecté et tomber gravement malade», souligne Linda Bauld, professeur de médecine de l’université d’Edimbourg. Le conservateur, âgé de 55 ans, est le seul chef d’Etat ou de gouvernement d’une grande puissance à avoir contracté la maladie. Prié «de le remplacer là où nécessaire», le chef de la diplomatie Dominic Raab s’est engagé à agir pour «vaincre le coronavirus», durant la période d’hospitalisation de son chef: avec 5.373 décès, le Royaume-Uni est l’un des pays d’Europe les plus durement touchés. Des messages de soutien ont afflué de toutes parts, du côté des Européens, de Donald Trump, qui a souhaité un prompt rétablissement à son «très bon ami» ou de Vladimir Poutine qui a estimé que «l’optimisme et l’humour» de Boris Johnson l’aideront à guérir. L’Europe, le continent le plus frappé par la pandémie, espérait une confirmation de la lueur d’espoir du week-end, lorsque le nombre de décès avait baissé dans les deux pays en première ligne, l’Italie et l’Espagne. Mais le bilan quotidien est reparti à la hausse en Espagne hier, après quatre jours de baisse, avec 743 morts qui portent le total à 13.798. La veille, la même tendance avait été observée en Italie, avec 636 décès supplémentaires dans le pays le plus endeuillé au monde (plus de 16.500 morts), ainsi qu’en France (833 décès, 8.911 au total). Et la crainte d’une pénurie de médicaments se fait jour sur le continent: la pandémie mange les stocks, des sédatifs administrés pour l’intubation de patients, jusqu’aux médicaments antipaludéens. La chancelière allemande Angela Merkel a d’ailleurs souhaité une Union européenne plus forte, admettant que le bloc des 27 devait devenir plus «souverain», notamment dans la production de masques sanitaires. Les ministres des Finances de l’UE espéraient surmonter leurs divisions hier pour s’entendre sur de premières mesures économiques face au coronavirus, mais l’absence de consensus sur un emprunt commun, réclamé par Paris, Rome et Madrid, jetait une ombre sur les chances d’un accord. En Iran, le coronavirus a fait près de 3.900 morts, selon des chiffres officiels publiés hier et montrant une baisse des nouveaux cas pour le septième jour d’affilée. La Chine, elle, attendait ça depuis trois mois: pour la première fois hier, le pays n’a annoncé aucun décès du Covid-19, quelques heures avant la levée du bouclage de la ville de Wuhan, où est apparu le coronavirus fin 2019. Le pays s’achemine ainsi encore un peu plus vers une sortie de crise. La Chine n’a donc recensé aucun nouveau décès quotidien, pour la première fois depuis que sont publiées les statistiques de victimes du coronavirus, démarrées en janvier, selon les autorités sanitaires. Les nouveaux cas de contamination en Chine continentale diminuent depuis mars, mais le pays est confronté à une deuxième vague d’infections importées de l’étranger, avec un millier de cas, selon la commission nationale de santé. Un débat mondial s’esquisse déjà sur le «déconfinement», suscitant la crainte d’un relâchement chez les près de quatre milliards de personnes, soit plus de la moitié de l’humanité, aujourd’hui contraintes ou appelées par leurs autorités à rester cher elles. L’Autriche a évoqué un assouplissement progressif de ses règles de confinement à partir du 14 avril. Mais le Japon a lui décidé de proclamer l’état d’urgence, d’une durée initiale d’un mois, pour Tokyo et six autres régions de l’archipel face à une récente accélération du nombre de cas de Covid-19 dans l’archipel. Les autorités japonaises ne peuvent juridiquement pas imposer un confinement strict, mais les gouverneurs régionaux ont la possibilité d’insister auprès de la population afin qu’elle reste chez elle et de demander la fermeture temporaire de commerces non essentiels. Aux Etats-Unis, qui ont franchi la barre des 10.000 morts, Andrew Cuomo, gouverneur de l’Etat de New York, épicentre américain de l’épidémie, a prolongé jusqu’au 29 avril les mesures de confinement. A New York se pose dorénavant la question du sort réservé aux morts, toujours plus nombreux. Pat Marmo, qui gère cinq maisons de pompes funèbres à travers la ville, souligne avoir actuellement «trois fois plus» de décès qu’en temps normal. «C’est comme un 11 septembre 2001 qui durerait des jours et des jours», résume-t-il. Et la cathédrale Saint-Jean le Théologien, à Manhattan, est en train d’être transformée en hôpital de campagne, avec des tentes médicales dans sa longue nef et sa crypte souterraine. La pandémie renforce aussi les angoisses, comme celles des femmes enceintes.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours