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Une sortie de crise libyenne

La Mission des Nations unies en Libye (Manul) a appuyé sur l'accélérateur et, depuis deux mois, les évènements se télescopent pour augurer d'un lendemain enchanteur. Il y a, dans cette dynamique, un aspect de conte de fées qui porte en lui la peur de se retrouver dans un autre cauchemar. Et pourtant! Pour le peuple libyen, on ne peut qu'encourager la marche vers une solution politique inclusive, loin de toute ingérence étrangère et dépourvue des habituels trafics d'armes qui ont aggravé le conflit. C'est ce que la diplomatie algérienne n'a cessé de préconiser, proposant d'accueillir autour de la table les parties prenantes libyennes, seules à même de résoudre leurs différends.
Le récent accord de cessez-le-feu permanent conclu par les délégations militaires des deux principaux camps antagonistes et annoncé par la Manul constitue une étape majeure dans la réalisation d'une paix tant attendue. Il ouvre la voie à la solution politique, dont les premiers pourparlers ont commencé, hier. Ce rendez-vous virtuel a son importance car il balise la route de Tunis, le 9 novembre prochain, guettée avec une attention particulière. Dans un communiqué, Stéphanie Williams, représentante spéciale adjointe de l'ONU, a indiqué que ce Forum initial «est un dialogue politique intra-libyen pleinement inclusif, établi par les résultats de la Conférence de Berlin, qui ont été approuvés par les résolutions 2510 (2020) et 2542 (2020) du Conseil de sécurité». Il vise, surtout, à faire le point sur les conclusions des différents pourparlers, menés ces dernières semaines, sur les questions militaires, économiques et institutionnelles, avant d'entamer les négociations à caractère politique qui porteront sur les enjeux majeurs tels que la Constitution, les élections législatives et présidentielle, l'unification des institutions libyennes, comme l'armée, les services de sécurité, la Banque centrale et bien d'autres instruments de souveraineté.
Ainsi, les Libyens trouveront-ils deux obstacles à surmonter, et pas des moindres: d'une part, le départ des mercenaires et autres combattants, enrôlés par les deux parties rivales et, d'autre part, l'intégration des nombreuses milices dans les corps de sécurité nationale (armée, gendarmerie, sûreté). Dans l'un et l'autre cas, les réticences, voire les résistances, seront nombreuses. Les pays qui s'ingèrent chercheront à garder la mainmise sur le champ libyen, pour préserver les intérêts «acquis», tandis que les milices les plus puissantes, comme celles de Misrata, voudront conserver leur liberté de manoeuvre. Le peuple libyen, lui, espère beaucoup de la réunion de Tunis et il ne devra pas être déçu.

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