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Une course folle contre la montre

Les propos du DG de l'OMS, l'Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, vont, pour longtemps, résonner dans l'antre des laboratoires mondiaux qui rivalisent d'ardeur et de promesses dans leur recherche d'un vaccin contre le Covid-19. Il a averti qu'il «n'y aura peut-être jamais de solution miracle contre la pandémie». «Il n'y a pas de panacée et il n'y en aura, peut-être, jamais», a insisté le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, ajoutant, lors d'une visioconférence, que «les essais cliniques nous donnent de l'espoir, (mais que) cela ne veut pas, nécessairement, dire que nous aurons un vaccin efficace, notamment sur la durée». Il a, aussi, pris le contre-pied de Cassandre qui vouait Troie aux flammes éternelles, en reconnaissant que le nouveau coronavirus peut être maîtrisé, à force de «bonnes pratiques» et «d'engagement politique». Avec un clin d'oeil qui n'est pas passé inaperçu des diplomates avisés, il a, alors, mis l'accent sur la responsabilité des «dirigeants (qui) travaillent, de façon très étroite, avec les populations, (de sorte que) cette maladie peut être maîtrisée», avant de conclure sur l'importance de la communication. «Faites tout cela» a dit le premier responsable de l'OMS, douchant l'enthousiasme de ceux qui prédisent l'arrivée proche d'un vaccin.
Mais qu'en est-il au juste? Depuis des mois, les recherches sont lancées, à travers le monde, et elles sont, toutes, basées sur la souche du virus découvert à Wuhan, en Chine. Les grands laboratoires ont reçu des sommes, parfois énormes, afin d'être en tête du peloton, d'où la concurrence effrénée des pronostics, parfois, fantaisistes, quand tout le monde sait que les Chinois ont, seuls, une longueur d'avance parce qu'ils disposaient, les premiers, de la souche virale et qu'ils sont, aussi, les premiers à avoir franchi leur frontière pour des tests appliqués à des populations génétiquement différentes, en Afrique du Sud, au Soudan, en Amérique latine... Viennent ensuite la Russie, les Etats-Unis, l'Inde et l'Union européenne qui travaillent dans les limites de leur territoire respectif. Une quête de longue haleine, et aux résultats aléatoires car le vaccin est différent du médicament. Inefficace, ce dernier se dilue et disparaît du corps humain. Le vaccin, lui, va durer, avec des conséquences imprévisibles pour le système immunitaire. D'où la difficulté des recherches et la dimension de la longue marche à laquelle sont confrontés tous les laboratoires de la planète, une course folle contre la montre.

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