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Une coordination franche en Libye

Prenant prétexte de la réunion ministérielle par visioconférence sur la Libye, lundi dernier, en marge de la 75ème Assemblée générale, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a lancé un appel pressant à davantage de progrès dans le processus de paix en Libye, un espoir que conforte la récente accalmie, intervenue au lendemain de l'annonce d'un accord de cessez-le-feu entre les deux principaux protagonistes du conflit. «Les développements récents représentent une rare occasion de prendre de réels progrès dans la recherche de la paix et de la stabilité en Libye. Nous devons la saisir» a, ainsi, insisté Guterres durant cette rencontre virtuelle coprésidée par les Nations unies et l'Allemagne. Or, le fait même que les discours continuent de s'appesantir sur la nécessité d'un cessez-le-feu durable témoigne de la crainte, unanimement ressentie, de voir voler en éclats la «déclaration du Caire», obtenue dans des conditions, à la fois, opaques et intéressées. Agir dans l'intérêt du peuple libyen suppose, en effet, que soient parties prenantes au dialogue inclusif toutes les forces politiques libyennes, qu'elles soient de l'Est, de l'Ouest ou du Sud. C'est la seule manière de construire un dialogue politique durable et objectif, conformément aux attentes de tout le peuple libyen qui souffre, depuis 2011, d'un conflit qui menace son intégrité, sa sécurité et sa souveraineté. C'est ce qu'a, encore, réitéré le chef de la diplomatie algérienne, Sabri Boukadoum, à l'occasion de la réunion coprésidée par l'Allemagne et les Nations unies.
Il suffit de voir à quel point les engagements pris, durant la Conférence de Berlin, en janvier dernier, tardent à être respectés. En effet, les armes continuent d'affluer dans le pays, malgré l'embargo, décrété par le Conseil de sécurité, et les multiples appels à cesser les ingérences étrangères qui maintiennent la Libye dans une tragédie qui n'a que trop duré. Le SG de l'ONU aura beau «exiger» la mise en oeuvre «intégrale et inconditionnelle» de cet embargo, certains pays passent outre. Et tant pis si le peuple libyen voit ses conditions de vie se dégrader d'une façon alarmante, les services de base, comme la population civile, étant des cibles impuissantes. Pour que la médiation onusienne puisse parvenir à lui apporter la sécurité, l'unité et la stabilité, il n'y a pas d'autre voie que celle d'un dialogue ouvert à toutes les parties libyennes, sans exclusive, et c'est cette démarche que l'Algérie s'efforce, constamment, de faire entendre à la communauté internationale, tout en la pressant de désigner le nouvel Envoyé spécial pour une coordination franche de tous les efforts.

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