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Tribunal criminel pour les chauffards

Aux grands maux… Chaque année le bilan se situe entre 3000 et 4000 morts et des dizaines de milliers de blessés sur les routes. Le Code de la route a été vu et revu sans résultat. Les campagnes de sensibilisation sont restées sans effet. L’augmentation des policiers et gendarmes sur les routes a ses limites devant l’immensité du territoire national. Divers moyens ont été introduits comme le permis à points. La mise en place du contrôle technique régulier et obligatoire des véhicules si elle est utile n’est cependant pas suffisante. Pourtant, la principale cause des accidents de la route est connue depuis des lustres. Toutes les enquêtes classent «l’élément humain» en tête des causes d’accidents. Entendez par là, surtout les chauffeurs, même si les piétons sont inclus dans cet «élément». Pourquoi surtout les chauffeurs ? Pour la simple raison qu’ils ne sont jamais, ou rarement, seuls à bord du véhicule qu’ils conduisent. Du plus petit véhicule de tourisme à 5 places jusqu’à l’autocar de 90 places (sans compter les places debout) en passant par le minibus de 10 à 20 places. Ce qui explique qu’en 2019 il y a eu 22 500 accidents qui ont fait 34 200 victimes entre morts et blessés. Les causes qui font que «l’élément humain» provoque des accidents sont variées. Cela va de la fatigue jusqu’à une certaine conception de «rentabilité». Dans tous les cas de figure, il s’agit d’une forme aigüe d’irresponsabilité. A ce titre et à plusieurs reprises la formation dispensée par les auto-écoles a été pointée du doigt. Quoi qu’il en soit, l’essentiel est dans la solution du problème. Comment faire pour responsabiliser ces chauffeurs et les rendre plus respectueux des vies humaines qu’ils transportent ? Si toutes les mesures prises jusque-là sont restées sans effet, celle que vient de décider le président de la République en personne est inédite. Il a instruit le gouvernement de prendre les «mesures juridiques adéquates pour la criminalisation du comportement des conducteurs de bus de transport public et scolaire en cas de faute humaine par négligence, imprudence ou irresponsabilité». En d’autres termes, les chauffeurs qui, au terme de l’enquête, seront reconnus pleinement responsables d’un accident seront traduits devant le tribunal criminel. Ce qui signifie des peines autrement plus lourdes que la correctionnelle. Les employeurs de ces chauffeurs seront aussi concernés. La volonté politique qui manquait est là !

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