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Signal d’alarme autoroutier

A en croire l’instance chargée de réguler la prévention et la sécurité routière, passé en 2016 de la tutelle du ministère des Transports à celle du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, le bilan des accidents de la route a connu « une forte diminution » au cours des dernières années. Ce qui sous-entend que les campagnes de sensibilisation, les séminaires et la diffusion de montagnes de flyers ont eu leur effet salvateur et qu’il y a donc lieu de reconnaître que tout est pour le mieux sur les meilleures des routes possibles.
Le dramatique accident, intervenu samedi à El Oued, entre deux véhicules de transport de voyageurs, vient malheureusement nous rappeler que le terrorisme routier est toujours de mise et que les véritables causes sont là pour produire les mêmes effets.
Depuis plus d’une décennie, au moins, il est question d’équiper les véhicules de transport de voyageurs et de marchandises du fameux chronotachygraphe, appelé de façon banale le « mouchard ». Des textes réglementaires ont été soumis au secrétariat général du gouvernement, en 2012-2013, et ils ont même été adoptés, depuis lors. Des appels d’offres ont été lancés pour conclure des marchés mais, on ne sait pour quelles raisons, ces marchés n’ont pas été concluants jusqu’à ce jour. Ainsi, voit-on sur l’autoroute Est-Ouest des véhicules mastodontes comme les porte-chars et les semi-remorques débouler à plus de 120 km/heure, malgré la limitation de vitesse et mettre en péril la vie des autres usagers. Autre exemple édifiant de cette étrange incurie : pour contrôler la pesée de ce type de véhicules dont on sait qu’ils représentent une des principales causes accidentogènes, il a été question de doter les services de sécurité (Gendarmerie nationale et police pour les agglomérations urbaines) d’appareils de pesée portatifs, de nature à identifier les contrevenants qui occasionnent d’importants dégâts à l’autoroute Est-Ouest et aux routes nationales par des charges abusives. Un vœu pieu, bien évidemment, puisqu’on attend toujours que le simple appareil en question voit le jour ! Ce sont là deux exemples significatifs (on peut citer, encore, le cas des signalisations anarchiques) qui « expliquent » la situation dans laquelle les automobilistes algériens savent, par instinct, que leur entrée dans la grande circulation autoroutière est synonyme de danger extrême, avec le risque de se réveiller à l’hôpital, dans le meilleur des cas.

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