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Rezig face aux lobbys

L’aveu. En annonçant, samedi dernier, que «l’ère de l’importation à l’emporte-pièce et de la mise en vente de produits (alimentaires, Ndlr) périmés ou non conformes aux règles d’hygiène est révolu», le ministre du Commerce, Kamel Rezig, confirme, par voie de conséquence, que jusque-là les pouvoirs publics avaient failli dans leur mission de préservation de la santé des citoyens. Il va jusqu’à cerner la gravité des dégâts occasionnés puisqu’il a qualifié le «fabriquant ou le commerçant offrant au citoyen des produits (alimentaires, Ndlr) cancérigènes ou délétères de meurtrier». En conséquence de quoi, il a annoncé un projet de loi criminalisant la mise sur le marché de produits alimentaires qui ne seraient pas conformes aux règles établies par la législation. Pour que les choses soient bien claires, le ministre a jugé utile de préciser que « tout le monde sera soumis à la loi et que le contrôle atteindra tous les niveaux du secteur de l’agroalimentaire ». C’est-à-dire que le contrôle qui se faisait par le passé et qui ne touchait que le boucher du coin ou le petit restaurant va être élargi aux producteurs et à la grande distribution. Ces annonces interviennent au lendemain d’une décision de fermeture d’une usine Danone à Blida suite à un contrôle inopiné des services du ministère du Commerce qui y ont découvert l’utilisation de matières premières périmées dans la fabrication de produits laitiers et dérivés. Une fermeture contestée par Danone qui a répliqué par une menace de mise au chômage à peine voilée en citant ses « 1200 salariés » et les «30.000 personnes qui vivent de l’écosystème» que la marque se vante d’avoir mis en place. Première salve d’un lobby des boissons qui s’est constitué en toute quiétude et en toute impunité depuis près de 20 ans dans notre pays. Toute une période durant laquelle des dommages ont été causés à la santé des Algériens. Des dommages facilement identifiables et surtout irréversibles. Il suffit d’aligner les additifs chimiques utilisés dans chaque produit alimentaire transformé pour prouver l’existence des perturbateurs endocriniens scientifiquement mis en cause dans nombre de maladies chroniques. Il s’agit de la vie de millions d’Algériens. Aujourd’hui, aucun lobby ne peut imposer sa loi. La volonté politique est plus forte dans l’Algérie nouvelle qui émerge. Les associations des consommateurs doivent se joindre à l’action du gouvernement. Ce n’est plus le temps de la figuration !

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