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Patrons en prison et les salaires

Déblocage. Mohamed Loukal, ministre des Finances a confié, hier à l’APS, plus de détails sur les ordonnances rendues, le 25 août dernier, par le juge enquêteur qui a désigné « trois administrateurs, experts financiers agréés » pour gérer les entreprises de Mahieddine Tahkout, Ali Haddad et des frères Kouninef. La plus importante précision a trait aux salaires des employés de ces patrons dont les comptes bancaires étaient gelés. Loukal a précisé que non seulement les salaires en question allaient être débloqués, mais que même les arriérés seront payés. Il n’a pas donné de date, mais l’APS pense que le paiement de ces salaires serait imminent. Pourquoi pas aujourd’hui ou demain ? Sachant que toute la paperasse doit être prête depuis le début. En réalité, des administrateurs désignés par la justice ne sont pas là uniquement pour payer les salaires, mais pour permettre à ces sociétés de « renouer rapidement avec un fonctionnement régulier et continu de leurs activités ». Loukal nous apprend que tout le monde est gagnant avec cette remise en fonction. La préservation des emplois et les salaires versés à temps, les banques qui doivent recouvrer les crédits accordés, les partenaires étrangers de ces sociétés en attente d’un vis-à-vis, le fisc et les cotisations sociales qui attendent le versement de leurs dus et puis surtout il y a aussi ces «marchés émargeant à la commande publique, conclus avec les entreprises concernées». Donc la vie va reprendre à l’intérieur de ces entreprises au «point mort» depuis la mise en détention provisoire de leurs patrons. A ces trois sociétés vont s’ajouter toutes les autres puisque le communiqué du 25 août dernier du procureur général près la cour d’Alger a bien précisé que «les mêmes mesures seront prises pour les autres dossiers de propriétaires de sociétés privées, qui font l’objet de procédures judiciaires suite à l’ouverture de poursuites pénales à leur encontre». Même si cela peut rassurer les salariés de toutes ces entreprises dont le sort est lié à celui de leurs patrons, il y a lieu de tirer les leçons de ce cas de figure pour éviter des «récidives» à l’avenir. Pas seulement en cas de corruption, mais dans la nature juridique d’une entreprise à partir d’un certain plafond de son chiffre d’affaires. Pourtant, on a eu l’expérience avec les banques privées algériennes qui toutes ont disparu. C’est la législation qu’il faut revoir. Différencier un groupe d’une PMI ! 

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