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Parties de Golfe

On savait que le président américain Trump et son secrétaire d'Etat, Mike Pompeo, avaient mis les bouchées doubles pour satisfaire, une fois de plus, leur ami Benjamin Netanyahu et, surtout, redorer le blason du candidat républicain, menacé par un rival démocrate qui a le vent en poupe, avec la «normalisation» des relations entre certains dirigeants arabes et l'Etat sioniste. Malgré les couacs enregistrés au Soudan, puis du côté saoudien, le roi Salmane ayant poliment décliné l' «offre», tout en rappelant son attachement à la proposition de l'échange de la paix contre la terre, Washington ne pouvait rester sur un «échec», après le oui «historique» des Emirats arabes unis. Ainsi, l'effort a-t-il été réorienté vers le Bahreïn, devenu, voici deux jours, le quatrième pays arabe à normaliser ses relations avec l'Etat hébreu. Pour Trump, c'est un «triomphe», de nature à renforcer le soutien des lobbies sionistes américains. Mais c'est, surtout, une victoire pour le Premier ministre israélien qui aura réussi son pari de briser le rêve des Palestiniens.
Voilà un accord à peu de frais, arraché dans des conditions inavouables, alors même qu'Israël poursuit, impunément, l'extension systématique de son territoire dont les colonies rampantes sont devenues le fer de lance. Pour les partisans de Netanyahu, comme pour ceux de Trump, il s'agit d'un pas conséquent qui ébranle les murs, devenus poreux, de la Ligue arabe dont le silence gêné, mercredi dernier, lors de la 154ème session par visioconférence des MAE, s'avère, aujourd'hui, très éloquent, face aux attentes désespérées des Palestiniens. Et c'est encore plus dramatique lorsque Bahrein, comme les Emirats, justifie sa décision en l'affublant du costume palestinien, prétendant l'un comme l'autre, «défendre les droits» du peuple opprimé, quitte à bafouer la position de la Ligue arabe, désormais décrédibilisée. En cela, nulle surprise. C'est bien depuis Bahrein que le gendre de Trump, Jared Kushner, l'un des auteurs de «l'accord du siècle», farouche artisan financier de l'expansion des colonies juives, a lancé, l'année dernière, l'offre de paix israélo-américaine, forte de la négation de l'identité palestinienne. Les alliances qui se nouent, sous prétexte de contrer la montée en puissance de l'Iran et de la Turquie ainsi que le retour en force de la Russie, dans la région, ne sont ni naturelles ni immuables. Il faudra les juger à l'aune des évènements qui vont intervenir, dès le 3 novembre prochain, et au-delà.

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