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Ouyahia, Sellal et les autres à la barre

Retentissant. C’est aujourd’hui que s’ouvre le procès impliquant d’anciens hauts dirigeants ainsi que des hommes d’affaires parmi les plus riches du pays. Ce procès, de l’avis du ministre de la justice, est le Premier de plusieurs dossiers liés à la grande corruption. Il concerne le secteur de l’assemblage automobile. Deux anciens premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, d’anciens ministres et des hauts fonctionnaires seront sur le banc des accusés en compagnie des hommes d’affaires impliqués dans ce même dossier. C’est la première fois depuis l’indépendance que des dirigeants de ce rang comparaissent devant la justice pour des faits de corruption. Le procès sera suivi par tous les Algériens qui sont, depuis les arrestations, encore sous le choc d’avoir appris qu’ils ont été trahis par ceux qui étaient censés les protéger. Eux et leurs biens. Belkacem Zeghmati, notre ministre de la Justice, a révélé qu’il y aura «des surprises». Dans le sens où nous aurons certainement à apprendre des faits prouvés sur la culpabilité de ces dirigeants. Car, il faut le dire, jusque-là l’opinion publique ne savait, de ces affaires de corruption, que très peu de choses. Secret de l’instruction oblige. Ceci même si personne ne doute de l’impartialité des magistrats et des preuves qu’ils ont réunies avant de mettre les accusés en prison. Toutes ces pièces du dossier apparaîtront clairement au cours du procès. La défense aura fort à faire pour plaider la cause de ses clients. Il est indéniable que le procès tiendra en haleine toute la population. Celle-ci s’était toujours doutée que certains dirigeants se « sucraient » sur son dos. Sans en avoir la preuve. Maintenant, elle attend beaucoup de cette « heure de vérité ». Pour plus de vigilance à l’avenir. Pour croire à une véritable lutte contre la corruption. Pas à une « chasse aux sorcières». Pour participer dorénavant à cette lutte contre ce fléau social et tous ses «métastases». Oui, le procès est historique. Aucun Algérien n’a de mémoire vu des Premiers ministres et des ministres répondre de leurs actes devant la justice. Ils avaient l’impunité assurée. Les uns protégeant les autres. Mieux, la corruption était érigée en système de gouvernance. Le procès sera public, a promis le ministre, sauf qu’il n’existe pas de salle d’audience assez vaste pour ce genre de procès. Les médias auront donc du travail. Personne ne voudra rater l’heure de vérité !

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