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Nuits blanches à l’hôpital

Au moment où nombreux sont ceux qui rêvent d'un déconfinement proche, on observe une tendance à l'augmentation du nombre des contaminés par le nouveau coronavirus. Conséquence de cette donne, le travail et la mobilisation des médecins et des paramédicaux n'en sont que plus harassants et leur endurance durement éprouvée. Il importe, dès lors, de saluer, constamment, leur engagement dans cette bataille pour sauver des vies, dont on réalise, rarement, qu'elle exige d'eux un lourd tribut. Comme il n'existe ni études probantes ni instituts de sondage qualifiés pour dire l'état d'esprit et, surtout, l'état physique de ces Algériennes et Algériens, mobilisés sur le front du Covid-19 depuis presque trois mois, on n'a pas d'autre paramètre que celui de l'observation empirique. Cependant, elle est suffisamment éloquente en ce qui concerne l'impact d'une guerre silencieuse qui se déroule, à la fois, dans les hôpitaux et dans les rues.
Une étude menée, début mai, en Belgique, auprès de 3300 soignants néerlandophones, révèle qu'ils seraient 15% à vouloir abandonner la profession, contre 6% en temps normal. En France, l'association Soins aux personnels de santé a indiqué recevoir plus de 70 appels par jour, dont certains avec un «risque de passage à l'acte imminent», tandis qu'en Espagne, ils sont plus de 50 000 à avoir été testés positifs au Covid-19, soit 22% des cas globalement recensés. Ce sont là les indices manifestes d'une anxiété dont on imagine, sans peine, qu'elle n'épargne pas le personnel médical dans notre pays. Fort heureusement, on n'en est pas, du moins officiellement, aux symptômes dépressifs et autres stress post-traumatiques qui caractérisent l'exercice thérapeutique dans les pays européens, il est vrai gravement frappés par la pandémie. Cela étant, on ne dira jamais assez le mérite et le courage de nos soignants, où qu'ils soient mobilisés, surtout en ces temps d'incertitude qui font dire, à plusieurs autorités médicales de par le monde, qu'une seconde vague, redoutable et redoutée, n'est nullement exclue. Bien armé émotionnellement, le corps médical national est conscient de l'enjeu et reste déterminé à poursuivre la lutte jusqu'à la mise en échec total du coronavirus. Il a, pour cela, besoin d'une forte écoute des citoyens, au Nord comme au Sud, afin que les mesures édictées par la commission compétente soient rigoureusement respectées. Car cela contribue à soulager, quelque peu, le système national de santé qui endure de fortes pressions, depuis mars dernier.

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