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Les subventions et la justice sociale

Equation. Dans six mois, les subventions, dans notre pays, passeront des produits aux ménages. C'est le ministre des Finances, Aymen Abderrahmane, qui en a fait l'annonce lundi dernier. «Il n'est pas normal que les catégories aisées acquièrent les produits subventionnés au même prix que les citoyens à faible revenu», a-t-il déclaré au forum de la Chaîne I de la radio algérienne. À la bonne heure! Sortir de cette injustice est impératif. Ce qui a empêché, jusque là, le basculement des subventions vers les plus démunis c'est leur identification. Aujourd'hui, la solution existe avec la numérisation des secteurs vitaux. Comme l'état civil, la Cnas, les impôts, les Domaines, etc. Il y a eu un retard dans ce domaine. Il doit être rattrapé. Pour ne plus voir des gens en 4/4 garer devant une boulangerie et en ressortir les bras chargés de pains à 10 DA pièce. C'est l'exemple le plus frappant et le plus choquant. La liste des produits subventionnés est longue. Elle est si longue qu'elle va coûter au budget de l'Etat, pour 2021, la bagatelle de 17 milliards de dollars. Oui de dollars! L'annonce est toujours du ministre des Finances. Comparée à celle du ministre de l'Energie, Abdelmadjid Attar, qui, à l'APN lors du débat sur le PLF 2021, avait estimé nos recettes pétrolières pour l'année 2020 à 23,5 milliards de dollars. Si on y ajoute nos besoins en importations qui sont de l'ordre de 28 milliards de dollars, toujours selon le ministre des Finances, un simple calcul démontre la situation intenable dans laquelle nous nous trouvons. Impossible de dépenser plus que ne le permettent nos ressources. À moins d'aller tendre la main au FMI et courir le risque d'y perdre le bras. Ceci dit et puisqu'il est établi que seule l'identification permet le recours à une justice sociale, il faut travailler d'arrache-pied dans ce sens. Mettre la pression pour numériser tout ce qui peut l'être. La révolution numérique qui s'est imposée au monde entier dans les années 80 du siècle dernier, lèse aujourd'hui les pays, comme le nôtre, qui sont restés à la traîne. Sauf que, n'étant pas au point zéro, on peut très vite combler le déficit. Des avancées, comme le récent retrait en ligne des documents de l'état civil, le prouvent. Une fois la numérisation réalisée et la connexion des institutions opérée, la subvention pourra facilement être basculée des produits aux citoyens les plus démunis. Pour une véritable justice sociale!

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