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Les prêcheurs du désordre

A priori, on peut penser que la riposte à la réunion d’un « quarteron » de députés européens, prétendant disserter sur la situation dans notre pays, semble quelque peu démesurée, compte tenu de la qualité médiocre et de la dimension dérisoire du cénacle, obnubilé, qui plus est, par la question des églises informelles bien plus que celle des droits de l’homme, pour laquelle il a été, sans doute, approché par des chevaux de Troie. Or, il ne faut pas sous-estimer ce genre d’opérations qui paraissent relever de l’intox et sont, néanmoins, les signes précurseurs d’une ingérence autre que verbale, comme on a pu le constater, en d’autres lieux. Si la réunion de Strasbourg n’aura été, en fin de compte, qu’un pétard mouillé, il convient que la réaction soit à la mesure du défi, un non-événement en lui-même, mais avec des germes suffisamment pernicieux pour alerter sur les intentions réelles de ses auteurs.
C’est ainsi qu’il faut comprendre la marche, hier, des travailleurs répondant à l’appel de l’UGTA, comme aussi l’invite du CNES à l’adresse des Universités, outre toutes les manifestations qui ont mobilisé, partout, des citoyens pour condamner fermement l’ingérence flagrante du Parlement européen dans les affaires internes de l’Algérie, exprimer leur attachement à la sauvegarde de l’intégrité nationale et afficher leur détermination à faire face à toute tentative de déstabilisation du pays. Il aurait été donc facile de relativiser l’importance de la réunion et le poids de ses participants, s’il n’y avait cette rage constante d’attenter, par tous les moyens, à la souveraineté d’un peuple qui a payé un lourd tribut pour arracher son indépendance, utilisant les procédés les plus viciés pour baliser la voie à une intervention autre que politique. Une intervention devenue obsessionnelle et dont il serait risqué de sous-estimer l’ancrage au sein des courants revanchards qui oeuvrent à ce genre d’ateliers.
C’est dans le but de créer le désordre, puis de nourrir la discorde, pour en extraire enfin le venin de la guerre civile, que ces nervis travaillent, avec la complicité volontaire et enthousiaste de quelques néo-harkis, cachés, ici-même, dans le chapiteau du militantisme pour une « véritable démocratie ». Mais le peuple algérien qui a émergé d’une longue nuit coloniale connaît bien le prix de l’indépendance et de la souveraineté pour permettre à de pseudo tuteurs autoproclamés de venir lui imposer un quelconque pronunciamento.

De Quoi j'me Mêle

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