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Les grandes manœuvres marocaines

L’affaire de l’organisation, par le Maroc, du futsal CAN 2020, à Laayoune, au Sahara occidental, est loin d’être dépassée. Elle illustre, au contraire, toute la stratégie mise en œuvre par Rabat, au cours des trois dernières années, pour imposer, à l’ensemble du continent africain, sa prétendue souveraineté sur le Sahara occidental, alors même que l’ONU et l’Union africaine se sont prononcées, depuis des lustres, pour le processus de décolonisation de ce pays, confronté à une occupation aussi illégitime que brutale.
Tissant sa toile méthodiquement, le Maroc a investi la CAF, mobilisant tous ses moyens pour propulser le Malgache Ahmad Ahmad à la tête de l’organisation. Celui-ci est, ainsi, tributaire de ce parrainage encombrant et exigeant, au-delà de toute réserve. C’est pourquoi il a piétiné les statuts de la CAF, créant un poste fictif au profit du Marocain Fouzi Lekjaa, soutenu pleinement par le Makhzen dans cette aventure. Nommé troisième vice-président, il l’a, ensuite, investi deuxième vice-président, à la faveur d’un symposium de la CAF tenu…au Maroc, fin 2018.
Devenu le grand argentier de l’instance dirigeante du football africain, le Marocain qui vise clairement un fauteuil au sein de la FIFA, a vite fait de mettre dans la poche la plupart des membres du Comité exécutif de la CAF, de sorte que tous les objectifs du Maroc sont, désormais, applaudis sans réserve aucune. De là est née cette démarche en faveur de la tenue de plusieurs confrontations continentales au royaume de Mohammed VI, avec l’appui du président de la FIFA, l’italien Infantino, qui feint d’ignorer les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Sahara occidental, quand il s’agit de faire plaisir à ses électeurs africains incarnés, dans les coulisses, par le sujet du roi marocain.
Le lobbying intense de Rabat, au cours des dernières années, lui a permis, non seulement, de revenir au sein de l’UA mais, également, de dicter ses choix à une CAF conséquente sur le plan médiatique et sportif, malgré des errements, à la fois nombreux et sans incidences véritables, dès lors que leur sanction appartient exclusivement à la FIFA !
Et la boucle est bouclée, qui fait que l’ « incident » du futsall à Laayoune n’est ni un dérapage hasardeux ni un seul et ultime coup d’essai. Au contraire, il faut s’attendre à ce que le vice-président et véritable maître de la CAF, Fouzi Lekjaa, qui dicte sa volonté à sa guise, ne récidive dans les prochains mois, en cherchant à transformer l’essai en un coup de grâce dont le football continental aura bien du mal à se relever.

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