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Les gages du changement

Grandiose, magistral, impressionnant. Les superlatifs n’ont pas manqué, hier, pour saluer l’exceptionnelle mobilisation populaire d’un vendredi riche en symboles puisqu’il coïncidait avec la célébration du 57ème anniversaire de l’Indépendance nationale. Une indépendance devenue, faut-il le souligner, le fer de lance du mouvement, dès le premier jour de sa naissance, quand il exigeait, non seulement la mise hors la loi du Vème mandat de Abdelaziz Bouteflika, mais aussi et surtout la restitution d’une souveraineté usurpée. Le comportement « abject » de certains hauts cadres, durant près de deux décennies, a causé de profondes blessures à un peuple qu’ils ont cru définitivement anesthésié et le pillage systématique auquel ils se sont livrés, arrogants, sûrs d’eux et dominateurs, justifie amplement la vindicte populaire à leur encontre.
Mais le pays a besoin d’avancer, malgré les dommages et les préjudices gigantesques qu’il a subis, et pour cela, pour sortir enfin d’une crise qui n’a que trop duré, la seule issue reste celle d’un dialogue inclusif à même de rassembler les uns et les autres, autour d’un seul et même objectif, celui de rendre à l’Algérie son idéal et son dogme novembristes. Ce sont là les instruments privilégiés avec lesquels le peuple a toujours su tracer son sillon et c’est avec eux qu’il réussira le pari de la transition démocratique qu’il appelle de ses vœux. En cette phase cruciale de son devenir, il lui faut, sans doute, faire preuve d’une grande vigilance face aux nombreuses tentatives d’infiltration et de manipulation à des fins inavouées, voire même à des manœuvres de sape de la sécurité du pays et celle des citoyens, mais il n’y a pas lieu de s’en inquiéter tant sa maturité aura impressionné le monde. Il suffit pour s’en convaincre de se référer aux manifestations du vendredi « historique » à la faveur duquel, à Alger comme dans toutes les autres villes du pays, le mouvement a réaffirmé, haut et fort, son haut degré de nationalisme.
Toutes les institutions de l’Etat et, plus particulièrement, l’Armée nationale populaire, ont pris fait et cause avec le peuple en mouvement, s’engageant à ne ménager aucun effort pour l’accompagner dans ses revendications et dans ses aspirations légitimes à un changement radical du « système ». Ainsi, la lutte sans merci qui est menée, depuis quelques mois, contre le fléau de la corruption apparaît-elle clairement comme un gage de cette solidarité et de cette détermination à remettre le pays sur les rails.

De Quoi j'me Mêle

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