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Le temps de l’impératif

Les attendus prévisibles du report de l’élection présidentielle ont été confirmés par le Conseil constitutionnel et le récent discours de Bensalah, déterminé à accomplir sa mission jusqu’au bout. Se pose, désormais, la grande question de savoir comment sortir du bourbier dans lequel s’est retrouvé le pays, avec, d’un côté, un Hirak qui poursuit ses manifestations, plus ou moins maximalistes, et de l’autre, un commandement militaire qui tente de maintenir le navire à flot, contre vents et marées. Il faudra, sans nul doute, de la patience, de la méthode, un certain génie et de multiples artifices pour, à la fois, trouver la parade, dans une conjoncture de plus en plus ubuesque et, en même temps, maintenir le cap d’une traversée strictement constitutionnelle. Une véritable gageure. Néanmoins, la chose n’est pas impossible. Tout l’artifice se trouve dans l’énoncé des articles 7 et 8, brandis en leur temps par le chef d’état-major de l’armée.
Pour peu que les différentes parties concernées se prononcent en faveur du dialogue inclusif, devenu, par la force des choses, une nécessité de première urgence tant il y va de la stabilité du pays, et que la conférence qui en découlerait soit menée tambour battant, sans excéder les dix à quinze jours, faute de quoi ce sera l’équivalent d’une expérience déjà tentée en 1991, on peut espérer que les résultats du rendez-vous impératif permettront alors de débloquer la situation actuelle. Encore faudrait-il que les uns et les autres transcendent les aléas des ambitions personnelles et les inévitables conflits qui ne manqueront pas de naître, à l’heure des confrontations de programmes. Si, à Dieu ne plaise, on parvenait à cette opération cruciale qui ouvrirait, alors, la voie à une élection présidentielle « honnête et transparente », dans des conditions acceptables et acceptées par tous, il restera à gérer le lourd handicap du temps imparti puisque les mois qui viennent, notamment juillet et août, sont traditionnellement synonymes de vacances et que, pour cela, il faudra bien élargir la projection sociopolitique, à moins de prétendre organiser le vote en…Tunisie ! à quelque chose malheur est bon, dit le bon sens populaire. De cette expérience dramatique et, hélas, préjudiciable à l’économie du pays, il sera impératif de tirer toutes les leçons nécessaires quant à la prochaine et incontournable réécriture de la loi fondamentale, à la lumière des enseignements des quatre mois écoulés. C’est ainsi que vivent les institutions, bien souvent à l’image des hommes.

De Quoi j'me Mêle

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