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Le Soudan à genoux

C'est confirmé, il n'y a pas de fumée sans feu. Mercredi dernier, lors d'une conférence de presse à Washington, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo avait remis une couche sur l'exigence de l'administration Trump, disant «espérer que le Soudan normalisera bientôt ses relations diplomatiques avec Israël». Dans la foulée, il a confirmé, également, que le travail se poursuit pour conduire le plus grand nombre des pays de la Ligue arabe, dans cette même voie. Lorsqu'il s'est rendu, voici trois semaines à peine, à Khartoum, Pompeo s'était vu poliment «expliquer» que les autorités du pays assumaient une transition et que, par-là même, elles n'avaient pas mandat du peuple soudanais pour trancher une question aussi sensible. Mais Washington a plus d'une corde à son arc et le président Trump a vite balayé les «réticences» de certains dirigeants soudanais
L'hôte de la Maison-Blanche, convaincu que, depuis la rencontre «secrète» entre le maréchal Abdelfatah al-Burhane et Benjamin Netanyahu (celui-ci s'était fait une joie de la rendre publique, aussitôt) les jeux étaient conclus, poursuit son acharnement auprès des capitales visées, afin de conforter son image d' «homme de paix», à l'heure du scrutin présidentiel américain. «Nous continuons à travailler pour plaider en faveur de la reconnaissance d'Israël par tous les pays», a, donc, averti le secrétaire d'Etat, lors d'une conférence de presse, à Washington. L'administration Trump qui a désespérément besoin de redorer le blason du milliardaire, fortement bousculé par son rival démocrate Joe Biden dans les sondages, a multiplié, ces dernières semaines, les pressions de toute nature sur les pays auxquels elle explique, selon Pompeo, «pourquoi il est dans leur meilleur intérêt de prendre cette décision souveraine» de normalisation avec les dirigeants sionistes.
Ainsi, Washington a beau nier les fortes pressions, exercées, directement ou par Etats vassaux interposés, sur le Soudan et, bientôt, sans doute, sur le Maroc, nombre d'observateurs et de médias sont convaincus du contraire. Ajoutée au versement de 335 millions de dollars de dédommagement des familles de victimes américaines des attentats de 1998 par al-Qaïda, au Kenya et en Tanzanie (plus de 200 morts), la volte-face de Khartoum risque, peut-être, de provoquer des troubles au sein de la population soudanaise. Surtout que Pompeo qui avait affirmé, début septembre, que le retrait du Soudan de la liste noire se fera «avant la présidentielle du 3 novembre», vient de relativiser, en déclarant: «je ne connais pas le calendrier précis»...

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