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Le règne des spéculateurs

Alors que les principales places boursières jouent au yoyo, depuis l’apparition du coronavirus, les grandes puissances ont pris la mesure de la menace qui pèse sur leur économie et ont procédé à l’injection de l’argent nécessaire pour éviter le krach, tout en veillant à préserver le pouvoir d’achat des citoyens. C’est ainsi que le président américain Donald Trump, pris à partie pour son retard manifeste dans la riposte à la pandémie, vient de promettre l’envoi d’un chèque de mille dollars à chacun de ses concitoyens. En écoutant, mercredi dernier, une émission sur RTL, on a appris quelques-unes des initiatives prises par les puissances occidentales, en vue de faire face au coronavirus : en France, 300 milliards d’euros sont prévus, au titre de garanties bancaires, pour protéger les entreprises, et ce à l’heure du confinement de l’ensemble de la population. En Allemagne, ce sont 1000 milliards d’euros promis par le gouvernement d’Angela Merkel qui avait, initialement, parlé de 800 milliards, avant d’y ajouter 200 autres, jugeant que le montant initial ne suffirait pas à endiguer l’effondrement de l’économie du pays. Au Royaume-Uni, le gouvernement a annoncé 350 milliards de livres au titre de garanties, et 100 autres, pour la relance. En Espagne, deuxième pays, européen le plus touché par la pandémie après l’Italie, 100 milliards d’euros serviront de garanties et 100 autres seront consacrés à la relance. Au total, ce sont 2500 milliards d’euros qui vont être injectés, soit au titre de garanties des prêts, soit en actions de soutien à l’économie et, cela, en moins d’une semaine, après que l’OMS eut tiré la sonnette d’alarme, pour mettre en garde contre la durée et l’ampleur de la catastrophe.
Chez nous, c’est au moment où l’Etat se mobilise face à l’urgence que des spéculateurs se révèlent, au grand jour, pour profiter de la situation et porter atteinte aux ménages dont la détresse devrait, pourtant, leur inspirer un peu de décence. Tout en étant conscients du préjudice qu’ils infligent au pays et à son économie, ils narguent, avec un rare aplomb, la puissance publique, partant du fait que, pendant des décennies, le discours de mise en garde a, rarement, été suivi d’effet. Et c’est au moment où la mobilisation se veut générale, grâce à la prise de conscience du plus grand nombre, que ces spéculateurs étalent leur arrogance et leur cupidité, dans une forme de précipitation qui n’épargne pas, même, les produits pharmaceutiques. En somme, ils viennent administrer la preuve qu’ils sont au-dessus des lois.

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