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Le prix de la fatalité

Les « révélations » de Bahaedine Tliba, au cours de son interrogatoire par le magistrat instructeur, ont non seulement de quoi donner froid dans le dos mais elles confirment, surtout, à quel point la corruption a gravement affecté le fonctionnement des institutions, autant que des partis. Ainsi, les places de députés et, on peut le supposer, de sénateurs, pouvaient se monnayer à coups de gros sacs de billets, et cela au beau milieu du Club des pins. Durant les dernières élections locales, le même phénomène a persisté et nombreux sont ceux qui en ont été abasourdis, de sorte qu’on imagine à quel point cette pratique s’est imposée comme une espèce de fatalité, Tliba ayant, comme beaucoup d’autres, œuvré à la banalisation du phénomène, pendant une décennie, au moins.
Toujours dans ses déclarations, au sujet des tractations que lui auraient imposé ou proposé, c’est selon, les enfants du secrétaire général du FLN alors en poste, Djamel Ould Abbès, il raconte que les enchères allaient bon train, pour les personnes directement concernées mais aussi pour des listes de personnes proches appelées à siéger à l’APN, après l’avoir fait dans les APW-APC. On devine aisément pourquoi, Tliba connaissant mieux que personne l’importance d’avoir, non seulement, une garde rapprochée mais, également, une « clientèle » dévouée et taillable et corvéable à merci. Rien d’étonnant, donc, à ce qu’il ait été question, lors des « négociations » avec les fils Ould Abbès, d’une liste de six candidats aux législatives pour la seule wilaya de Annaba, les présences et les places dans la liste définitive étant monnayées au rythme des place-fortes boursières les plus estimées. Or, affirme encore l’ancien président de commission à l’APN, le pot aux roses ayant été dévoilé, il aurait subi les foudres de la famille Ould Abbès qui l’aurait éjecté de son poste à l’APN et soumis à quelques autres « misères » auxquelles ses proches politiques locaux n’auraient pas, eux aussi, échappé. Ces dernières affirmations demandent, quant à elles, à être vérifiées et rien n’est plus facile que de savoir, à Annaba, El Hadjar ou d’autres communes, si les proches de Bahaedine Tliba à l’APN, après l’avoir été aux APC et APW, ont connu, ou pas, les affres de la marginalisation vécue par leur mentor. On peut parier que non, au moins pour ce qui est de la situation qui prévaut dans une commune limitrophe du chef-lieu de wilaya où des faits ont été constatés au détriment du bien public.

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