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Le monde phagocyté par un virus

Les graves troubles au Moyen-Orient et les dangereuses convulsions du marché pétrolier se trouvent relégués au second plan. Le coronavirus a phagocyté tous les dossiers, aussi urgents soient-ils et les dirigeants du monde n'ont d'yeux que pour ce péril qui menace la planète entière. La vie quotidienne bousculée, les économies mises à rude épreuve et les services de santé submergés. Le monde se barricade. Jamais depuis la Seconde Guerre mondiale, pareille situation de panique et d'affolement n'a été observée. Le virus affecte indifféremment toutes les classes sociales et vidant les espace publics. Les villes de Milan et Rome, où règne un silence pesant, ont fermé depuis hier, tous leurs parcs, jardins publics et aires de jeux. Hauts-lieux du tourisme mondial, le Musée du Louvre à Paris, la tour Eiffel et le château de Versailles sont fermés, tout comme les musées et sites archéologiques grecs. Les championnats de football professionnel sont suspendus dans plusieurs pays européens. Le Tour d'Italie cycliste a été reporté et le parcours de la flamme olympique en Grèce a été raccourci.
Ralentir Corona! Incroyable paradoxe, à l'ère de l'Internet et de la vie speed, le monde tourne au ralenti. Des centaines de millions de personnes subissent des restrictions dans leurs déplacements, si elles ne sont pas contraintes au confinement. Cette situation nous rappelle aussi que dans le grand village du monde, notre destinée humaine est liée pour le pire comme pour le meilleur. On ne peut l'ignorer. L'Algérie fait partie de ce monde, certains de ses citoyens en sont affectés et d'autres décédés. L'irruption de la société civile qui a inondé les rues depuis le 22 février 2019 et qui a séduit le monde par son caractère pacifique séduit-elle encore par une autre démarche tout aussi responsable face à cette pandémie? Des hommes responsables, crédibles et sans aucune ambition politique appellent aujourd'hui, et en toute responsabilité, à ce que le Hirak suspende ses marches hebdomadaires. Ce n'est pas trahir que d'appuyer cet appel car il y va de la santé publique mais c'est faire preuve de sagesse et d'un sens des responsabilités. A l'est, à l'ouest et au centre du pays, le débat est engagé. Il appartient aux intellectuels, aux acteurs de la société civile et aux médias d'appuyer cette initiative qui n'est pas un renoncement, mais une mesure de protection des populations. L'Algérie n'est pas mieux que le reste de la planète et ne peut pas vivre en dehors de cette dynamique mondiale qui exige un temps d'arrêt. Il faut convaincre, argumenter quitte à revenir à chaque fois à la charge avant qu'il ne soit trop tard...

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