{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Le kidnapping, la loi et l’histoire

Dissuassion. «Le président de la République a chargé le ministre de la Justice, garde des Sceaux d'élaborer une loi contre le kidnapping pour préserver la sécurité des citoyens et de leurs enfants», indique le communiqué de la présidence de la République à l'issue du Conseil des ministres de dimanche dernier. Un peu plus de deux lignes pour un sujet qui mérite plus de développement tant il concerne la grande criminalité. S'il est vrai que c'est au ministre de la Justice d'approfondir le sujet et d'élaborer le projet de loi, il est aussi vrai que notre pays a déjà été confronté à ce genre de crime. Une première fois, 10 années après l'indépendance. La réaction de l'Etat, à l'époque, a été d'une telle fermeté qu'aucun autre cas de kidnapping n'avait plus été enregistré dans notre pays, jusqu'à la décennie du terrorisme. C'était le 14 novembre 1972. Les Algériens apprenaient pour la première fois depuis l'indépendance qu'un enlèvement venait d'avoir lieu. Un individu et son frère avaient enlevé le fils (âgé de 16 ans) du P-DG de la BNA. Ils avaient exigé du père le paiement d'une rançon de deux millions de DA (200 millions de centimes) contre la libération de l'adolescent. Ce qui était plus qu'une fortune à l'époque. L'affaire avait fait grand bruit. Tous les services de sécurité s'étaient mis en état d'alerte maximum. L'enquête dura près d'un mois dans un espace géographique qui s'étendait de Hydra (résidence des parents de l'adolescent) jusqu'à Boudouaou. Cet espace a pu être délimité grâce à la localisation des cabines téléphoniques utilisées par les ravisseurs dans leurs contacts avec les parents de la victime. Au final, les ravisseurs ont été arrêtés et la victime retrouvée saine et sauve. Le président Boumediene avait décidé d'en faire un exemple pour éradiquer ce type de fléau. Les deux ravisseurs furent rapidement condamnés à mort et exécutés aussitôt. C'était vrai. L'effet a été radical. Plus aucun kidnapping n'a été signalé depuis et durant plus de deux décennies. Pourquoi avoir rappelé cet événement? Pour prendre l'histoire à témoin et rappeler que certains crimes ne peuvent être combattus efficacement qu'avec des moyens de dissuasion très forts. Le président Tebboune a souvent rappelé son objectif de construire un Etat fort et juste. Il faut juste traduire cette volonté politique par des textes de lois appropriés. Bien ciblés. Que ce soit pour les crimes de sang ou les crimes économiques!

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours