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Le Conseil de la concurrence muselé par la corruption

Cri d'alarme. Le président du Conseil de la concurrence n'en peut plus. Il n'en peut plus de voir son organisme bâillonné, muselé dans son fonctionnement. Il n'en peut plus d'assister, impuissant, à la dévitalisation de cette «autorité administrative autonome». De la voir descendre une à une les marches de l'Exécutif. Samedi dernier, il a décidé d'intervenir publiquement, une nouvelle fois, pour attirer l'attention sur le sort subi par sa structure. L'APS qui a publié cette «sortie» parle de «réhabilitation» des missions du Conseil de la concurrence. C'est sur la base du rapport annuel 2019 sur les activités du Conseil que l'agence a «planché» pour relayer le cri d'alarme du premier dirigeant de cette structure. Un rapport qui, pourtant, a été transmis le 19 mai dernier à «l'instance parlementaire, au Premier ministre et au ministre chargé du Commerce». Rapport que tout le monde peut lire sur le site du Conseil dont voici le lien:http: //www.conseil concurrence.dz/?page_id=17. La lecture du document fait dresser les cheveux sur la tête. D'abord on apprend que ledit conseil était «placé auprès de la présidence de la République, puis au Premier ministère et enfin au ministère du Commerce». Que les activités de ce même conseil avaient été gelées de 2003 à 2013. Que depuis sa réactivation, un bilan annuel est établi et envoyé aux expéditeurs cités plus haut. Pour mieux saisir l'importance de cette structure, mieux vaut commencer par dire à quoi elle sert. C'est un véritable rempart contre l'abus d'une position dominante ou monopolistique sur un marché donné. Contre «tout acte ou contrat, quels que soient leur nature et leur objet, conférant à une entreprise une exclusivité dans l'exercice d'une activité». Contre le «refus de vente sans motif légitime, la vente concomitante...». Ce n'est pas tout. Ce conseil est aussi un rempart contre la corruption. Quand la concurrence recule, la corruption avance est-il rappelé dans le rapport. Ensuite le conseil est tenu par la loi d'informer le procureur de la République compétent de tous indices ou faits «susceptibles de qualifications pénales» qu'il découvre lors de ses missions. On résume. C'est un instrument anticorruption, contre le monopole, les cartels, etc. À suivre les procès de nos anciens dirigeants on comprend mieux pourquoi ce conseil avait été mis au «placard». Son président réclame sa réhabilitation. Haut et fort!

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