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La Nouvelle-Calédonie en quête d’un consensus

Les résultats du second référendum en Nouvelle-Calédonie pour l'indépendance de ce territoire d'outre-mer, un archipel stratégique du Pacifique-sud où vivent 270 000 habitants, signent la victoire des pro français qui, avec 53,26% des voix, se prononcent pour le maintien dans le giron de la métropole. Mais les indépendantistes ont, également, affirmé une progression incontestable qui doit leur permettre de négocier, en position de force, les dispositions de l'accord de Nouméa, ainsi que la tenue du troisième référendum prévu par celui-ci. Le président français Emmanuel Macron, dans une déclaration télévisée, a reconnu que c'«est possible». L'accord de Nouméa, conclu en 1988, et l'engagement d'un processus de décolonisation inédit dans l'histoire coloniale de la France, dispose qu'à compter du sixième mois, soit en avril 2021, après le second scrutin, un dernier référendum doit avoir lieu, «à la demande écrite du tiers des membres du Congrès» (18 sur 54).
Dès le verdict de cette institution, l'Etat français disposera de 18 mois pour organiser ce troisième scrutin. Or, l'ancien Premier ministre Edouard Philippe et les mouvements politiques calédoniens avaient anticipé les évènements pour dire que le vote ne peut se tenir entre septembre 2021 et août 2022, à cause des élections présidentielle et législatives en France. Aussi les dirigeants caldoches ont proposé que ce vote soit simplement occulté. Proposition contraire aux intérêts des indépendantistes qui croient, fermement, en la destinée de leur territoire affranchi du «joug colonial».S'ils se proclament ouverts au dialogue, ils n'en revendiquent pas moins l'organisation du dernier scrutin, convaincus que, d'ici-là, la progression, enregistrée dimanche dernier, va se traduire par un changement spectaculaire de l'issue finale. A la question inchangée « voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante?», ils nourrissent le ferme espoir d'un oui triomphant, alors que les caldoches redoutent une nouvelle régression de leur statut et de leurs possessions.
Anticipant le risque, le président Macron a annoncé, dimanche, que le gouvernement français va arrêter «des initiatives», dans les jours qui viennent, afin de «bâtir un nouveau projet» qui ferait table rase de l'accord de Nouméa, avant fin 2022 et le dernier référendum, une façon de clore le chapitre du statut du territoire et de son avenir politique. Si cette démarche permettrait à l'Etat français de reprendre la main dans un dossier brûlant, avec la réunion prochaine des protagonistes de Nouvelle-Calédonie, elle ne pourra pas, cependant, transcender les antagonismes entre indépendantistes et partisans du maintien de l'archipel sous tutelle française.

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