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L’alibi des Libyens

Annoncée pour le 4 février prochain, la nouvelle réunion du Comité militaire mixte libyen (5+5), en Libye même, vise à débattre de la réouverture et de la sécurisation des voies terrestres côtières, par un déploiement de forces mixtes. Ces retrouvailles sont marquées par un nouvel appel à l'adresse de «tous les pays ayant pris part à la Conférence internationale de Berlin sur la Libye, en janvier 2020, à tenir leurs engagements en ce qui concerne l'évacuation de tous les mercenaires et forces étrangères présents en Libye». La date limite, pour ce retrait, est caduque mais les parties concernées font, toujours, la sourde oreille. Selon des estimations de l'ONU, «il y a encore quelque 20.000 forces étrangères et/ou mercenaires et 10 bases militaires, occupées totalement ou partiellement, par des forces étrangères en Libye». Une situation qui s'inscrit en violation de la souveraineté libyenne. La Manul craint que cette présence étrangère n'ait un impact négatif sur le respect du cessez-le-feu et parasite les avancées du Forum du dialogue politique libyen (LPDF). Les puissances occidentales qui se disent bienveillantes, au chevet d'une Libye en crise, voient dans la feuille de route de Berlin une porte de sortie sans pertes dommageables.
Un des membres du Haut comité militaire mixte, le général Faradj Essoussa, a indiqué que le débat sur la réouverture de la route côtière, entre Tripoli et Syrte, sera l'occasion de constater que «l'armée nationale libyenne autoproclamée est la seule partie militaire autorisée». La Manul souligne, pour sa part que des observateurs internationaux seront présents, en nombre restreint, une présence suggérée, en décembre dernier, par la Tunisie, membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU.
Autre enjeu, le rôle des milices combattantes qui prolifèrent, dans un camp et dans l'autre. Le général Essoussa a déclaré que «le Haut comité poursuit son travail dans le but de les désarmer, de les intégrer ou de libérer» leurs effectifs, convaincu que «le Haut commandement de l'armée dispose d'une vision en ce qui concerne ce dossier». Mais la vision suffira-t-elle pour parvenir à une solution amiable? C'est la question qui s'ajoute à celle du non-respect du délai de 90 jours pour l'évacuation totale des mercenaires. Celui-ci a expiré, le 23 janvier dernier, et nul mécanisme ou accord n'ont été trouvés, à ce jour, preuve qu'il y a loin du voeu à la sombre réalité. Les Libyens parviendront-ils à surmonter toutes les embûches et à privilégier les intérêts de leur peuple, et seulement de leur peuple? 

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