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L'Algérie et la peine de mort

Débat. La peine capitale était à l'ordre du jour à l'APN, jeudi dernier. En réalité, c'est de son application qu'il s'agissait car elle est toujours en vigueur dans notre pays. Dans les textes. En pratique, aucun condamné à mort n'a été exécuté en Algérie depuis 1993. Un moratoire (suspension) qui peut être levé si la situation l'exige. C'est un peu ce qu'à dit le ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, aux députés qui lui avaient posé la question. Ou plutôt qui ont prôné «l'impérative application de la peine capitale à l'encontre des auteurs des kidnappings et ce dans le souci de mettre un terme à ce type de crimes». Ce à quoi, le ministre a répondu que «l'Algérie est un Etat souverain et libre d'appliquer la peine de mort». En précisant même qu'il «n'y a aucun empêchement ni au niveau local ni au niveau international, d'appliquer la peine capitale, en cas de nécessité». Laissant ainsi la porte ouverte à la reprise des exécutions. Il faut dire que ce débat avait comme toile de fond le kidnapping. D'ailleurs, il présentait également le projet de loi relatif à la prévention et à la lutte contre les crimes d'enlèvements. Projet présenté sur «instructions données par le président de la République au gouvernement pour l'élaboration d'une loi spécifique pour lutter contre les formes de crimes d'enlèvement» a tenu à rappeler Zeghmati. Car, a-t-il ajouté «les crimes d'enlèvement sont étrangers à notre société et aux principes de l'Islam qui sacralise la vie humaine et prévoit les plus lourdes peines pour toute atteinte». Enlever, séquestrer une personne, enfant ou adulte, femme ou homme sont, non seulement inadmissibles, mais figurent parmi «les crimes les plus dangereux auxquels fait face le monde aujourd'hui, pour leurs effets néfastes sur la vie des personnes, leurs libertés et leur sécurité». Et ceci quel que soit le mobile. Rançon, abus sexuels, vengeance ou autres. Ce crime devient encore plus insoutenable lorsque les victimes sont des enfants. Plus impardonnable aussi. Ce projet de loi corrige certains aspects des différents textes qui se sont succédé depuis 1966 concernant ce crime. Il prévoit une plus grande fermeté, notamment contre «les auteurs de crimes d'enlèvement commis sur un enfant, avec torture, agression sexuelle ou demande de rançon (qui) ne peuvent bénéficier de circonstances atténuantes». Le projet vise d'abord à lutter contre ces crimes. Le débat reste libre. Il peut se poursuivre!

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