{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

L’addiction à l’importation

Deux en un. Sous tous les cieux, l'activité d'importation est couplée à celle de l'exportation. Chez nous, c'est différent. D'abord parce que depuis toujours, nous n'avons fait qu'importer. À cause d'une production proche de zéro. Ensuite et aujourd'hui que l'exportation, hors hydrocarbures, est possible, le mauvais pli pris nous joue des tours. Mais avant d'expliquer le mauvais pli, il y a lieu de préciser que cette introduction s'explique par le limogeage, samedi dernier, du ministre des Transports, du P-DG d'Air Algérie et de son responsable du catering. Le communiqué du Premier ministère explique que «cette décision a été prise à la suite de l'engagement d'une opération d'importation par... Air Algérie de fournitures liées à l'activité de catering sans tenir compte...des orientations financières visant la gestion rationnelle des devises et la priorité à accorder à la production nationale». Sachant que le catering signifie en anglais la restauration, on se demande ce qu'a bien voulu acquérir Air Algérie à l'étranger qui ne soit pas disponible chez nous. Les plateaux servis aux passagers des vols de la compagnie nationale ne comportent pas de caviar à ce que l'on sache. De plus ses avions, comme ceux du monde entier, sont cloués au sol. Alors pourquoi cet entêtement à importer de la restauration? Pourquoi aller chercher loin ce qui est près de nous? Nous n'y répondrons pas pour des raisons évidentes. Reste que la solution définitive à cette addiction, est la numérisation. Une fois que notre production nationale sera, de manière détaillée, à la portée de tous en un seul clic, une autre affaire «catering» sera impossible. Puisque nous sommes sur le sujet, posons-nous la question de savoir pourquoi les opérations d'importation attirent plus facilement les opérateurs que les exportations? Faut-il rappeler que 93% de nos exportations concernent les hydrocarbures? On commence à diversifier avec le ciment. Pour les dattes et l'huile d'olive, on peut faire mieux. On se tourne maintenant vers le marché africain qui serait plus favorable que les marchés européens ou asiatiques. Et si le problème n'était pas, totalement, dans le choix du marché? Car et contrairement à l'importation où nous sommes dans la posture du «client-roi», dans l'exportation il s'agit de vendre. C'est cette inversion des rôles qui est, pour nous, problématique. Il suffit de voir comment, chez nous, le client «caresse» le commerçant!

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours