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Justice est rendue

Ahmed Ouyahia a été placé, hier sous mandat de dépôt par le juge d’instruction de la Cour suprême et incarcéré à la prison d’El Harrach. Cette mesure est inédite puisque c’est la première fois, en Algérie, qu’un ancien Premier ministre se retrouve en prison et qui plus est pour des faits de corruption. La nouvelle aura résonné comme un coup de tonnerre dans un pays en proie à une mobilisation sans pareille contre la Içaba.
Or, dès les premiers jours du Hirak, la justice s’est mise en branle-bas de combat pour s’intéresser aux oligarques des décennies Bouteflika que le mouvement populaire a, d’ailleurs, promptement ciblés, pour cause de corruption, sous des slogans divers dont le plus répandu restera celui de « klitou lebled, ya serakine ! ». Dans la foulée, le nettoyage des écuries d’Augias va en s’accélérant puisque des communiqués tombent en cascade pour annoncer, jour après jour, le limogeage de nombreux responsables, dans les plus hautes institutions de l’Etat, et leur remplacement par de nouveaux postulants, preuve étant faite que l’architecture bâtie durant le règne de Bouteflika a consisté à sceller un lien indéfectible entre le clan présidentiel et les hommes d’affaires dont les richesses ont crû vertigineusement. Il en fut de même pour ce que l’on appelait « l’Alliance présidentielle » dont des potentats politiques tiraient un puissant profit, sans peur ni reproche, convaincus que l’Algérie était devenue leur patrimoine incontesté et incontestable. Une page est sur le point d’être tournée, quand la justice dira, sans doute, l’ampleur des forfaits. Aussi, le pays a-t-il besoin, maintenant, d’une sérénité retrouvée à travers l’amorce d’un dialogue inclusif. Le constat étant établi, et l’impasse de plus en plus contraignante, la sagesse voudrait que s’engage, au plus vite, la sortie de crise. Cela est d’autant plus
envisageable que la majeure partie des revendications a été satisfaite, notamment en ce qui concerne la lutte sans concession contre le fléau qui a gangréné l’économie du pays et sapé les fondements de la société. Depuis des semaines, la justice travaille à instruire nombre de dossiers et pas des moindres. Les plus suivis, cela va de soi, concernent d’importants personnages qui ont usé et abusé de leur position au détriment du peuple algérien. C’est le cas de Ahmed Ouyahia, qui a envoyé en prison les cadres de Sider, dont Mme Laouar décédée d’un cancer durant sa détention, et qui, sous le masque du grand commis de l’Etat, a accompli de sales besognes. C’est aussi le cas de ceux, tous ceux qui vont suivre, aujourd’hui, demain et dans les jours qui viennent pour que justice soit rendue au nom du peuple algérien enfin réhabilité.

De Quoi j'me Mêle

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