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Jeux et enjeux autour du Sahara occidental

En se penchant, depuis le 15 octobre dernier, sur le drame du peuple sahraoui, dans sa réunion à huis clos, l'ONU aura beau se voir interpellée sur l'urgence d'une reprise des négociations, sous la direction d'un nouvel émissaire onusien, tout porte à croire qu'elle va, une fois de plus, botter en touche. Si les pays membres non permanents du Conseil de sécurité tentent de faire bouger les lignes, certaines grandes puissances s'efforcent de maintenir un statu quo, en fonction de calculs économiques et politiques étroits. La France que le Polisario a, souvent, désignée comme responsable de cet immobilisme et les Etats-Unis, où l'administration Trump a mis les bouchées doubles pour imposer à certains pays arabes la «normalisation» avec Israël dont elle attend un gain précieux, le 3 novembre prochain, jour de l'élection présidentielle, apportent à l'occupant illégal marocain du Sahara occidental une caution, à peine voilée.
Pourtant, dans son rapport annuel, le secrétaire général de l'ONU, fortement pressé par la 75ème AG de l'organisation et par les pays non membres permanents du Conseil de sécurité, s'est résigné à faire valoir les résolutions antérieures, ainsi que le fait incontournable selon lequel le Sahara occidental est un «territoire en attente de décolonisation», auquel cas le mandat de la Minurso, chargée d'organiser un référendum d'autodétermination, doit être accompli. Or, voilà de trop nombreuses années que le royaume marocain, et les pays qui soutiennent sa politique dilatoire, assortie de nombreuses voies de fait pour tenter la «marocanisation» du Sahara occidental, ne cessent de multiplier les obstacles pour empêcher la Minurso d'assumer pleinement sa mission, à l'instar de toutes les autres missions de par le monde, en matière de surveillance des droits de l'homme.
Jeudi dernier, le représentant de l'Allemagne aux Nations unies, Gunter Sutter, a, vivement, réclamé au Conseil de sécurité la nomination urgente d' «un nouvel envoyé personnel» du secrétaire général de l'ONU, en remplacement de Horst Kohler, dégoûté par les manoeuvres marocaines, «avant la fin de l'année». Il a assuré que l'impasse entretenue «affecte le peuple sahraoui qui souffre de la persistance de ce conflit». Sera-t-il entendu? Il faut craindre que non, même si d'autres diplomates, de Belgique, d'Estonie, du Vietnam, notamment ont tous plaidé en ce sens, réclamant un soutien conséquent à la Minurso pour qu'elle réussisse son mandat. Mandat dont le SG de l'ONU, Antonio Guterres, a dû reconnaître, bon gré mal gré, qu'il souffre de l'interdiction d'accès au territoire sahraoui, imposée au Haut Commissariat onusien aux droits de l'homme (HCDH) par le royaume marocain, persuadé de prolonger sa présence dans la dernière colonie en Afrique, à n'importe quel prix... 

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