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Import des voitures d’occase : «Chaussée glissante»

Solution et problèmes. Les importations des véhicules de moins de 3 ans introduites par la loi de finances 2020 donnent des soucis aux autorités. Preuve que la mesure est trop complexe et son application pas facile du tout. Hier, le ministre de l'Industrie, Ferhat Aït Ali Braham, qui s'exprimait au forum d'El Moudjahid, a révélé le tout dernier casse-tête. «Le gasoil en Europe n'est pas le même qu'en Algérie», a-t-il précisé. En d'autres termes les voitures d'occasion roulant au diesel, qui seraient importées d'Europe risquent de durer le temps des roses dans notre pays. Par voie de conséquence et logiquement, cette catégorie de véhicules devrait être écartée des importations envisagées. Reste les voitures roulant à l'essence. En vérité, ce n'est là qu'un des multiples problèmes (le dernier) que poserait l'importation de voitures d'occasion. D'abord, il y a comme un non-sens d'ouvrir un tel marché au moment même où le pays est engagé dans une lutte acharnée contre les accidents de la route qui ont atteint un pic inadmissible. Ensuite, se pose un problème financier de taille. Ces importations s'adressent aux particuliers qui disposent de devises propres débitées d'un compte bancaire devises domicilié en Algérie. Faisons simple: une voiture d'occasion coûte en Europe aux environs de 10 000 euros. Soit 200 millions de centimes en dinars algériens. C'est tout simplement envoyer des citoyens aux marchés parallèles des devises. Ce qui en plus «d'engraisser» l'informel, pousse des citoyens à l'acte illicite. Là aussi, il faut savoir que la lutte contre l'informel n'autorise aucune erreur de ce genre. De plus, il faut éviter d'encourager le citoyen à transgresser la loi. Après ces aspects qui apparaissent clairement, il y en a d'autres prévisibles. Cette importation de véhicules usagés ouvrira un très juteux marché où s'engouffreront, bon gré malgré, toute une faune d'affairistes véreux. De l'autre côté de la Méditerranée et chez nous. Pour falsifier les documents, pour «rajeunir» de vieilles guimbardes. Et pourquoi pas pour «blanchir» des voitures volées dans le Vieux Continent. Nous terminerons avec cette remarque de Aït Ali Braham: «Le citoyen doit savoir que la différence entre les prix des véhicules de moins de trois ans et ceux des voitures neuves n'est pas grande, notamment du fait de la valeur du dinar sur le marché parallèle sans compter les droits de douane.» Alors, pourquoi s'y aventurer?

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