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Des massacres au Sahel

Le Niger a vécu la pire attaque terroriste de son histoire, 89 soldats ayant été tués à Chinégodar, non loin de la frontière ma-lienne, un bilan revu à la hausse après un communiqué faisant état de 25 morts, jeudi dernier. Les assaillants ont, eux aussi, subi des pertes puisque 77 d’entre eux ont été abattus par les forces nigériennes. C’est là une nouvelle démonstration, une de plus, que la menace terroriste grandit, chaque jour, dans la région sahélienne et qu’elle frappe à nos portes, fort heureusement verrouillées par la vigilance de l’Armée nationale populaire, mobilisée sur tous les fronts. Depuis 2015, le terrorisme a connu un net regain dans les pays du Sahel, notamment au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Rappelons que le mois dernier, le 10 décembre pour être exact, une autre attaque à Inates, dans la région de Tillabéri, a entraîné la mort de 71 soldats de l’armée nigérienne. Une attaque terroriste revendiquée par le groupe autoproclamé Etat islamique dont l’impact a été cruellement ressenti par le pays tout entier, au point qu’il fut appréhendé comme un véritable traumatisme. Le fait est que ce nouveau drame intervient à la veille de la réunion du G5 Sahel, programmée à Pau (France) par le président Emmanuel Macron qui avait dû la reporter, pour plusieurs raisons dont celle de la tragédie d’Inates. Les cinq pays concernés ( Burkina, Mali, Niger, Mauritanie et Tchad ) vont devoir, d’abord et surtout, reconnaître la légitimité de la présence des soldats français de la force Barkhane, après les manifestations hostiles, au Mali et au Burkina, d’une population excédée par la recrudescence des actes terroristes durant l’année écoulée.
Outre la recherche d’appuis européens, en armes et en financements, le G5 Sahel, qui a sollicité en vain la prise en charge de l’ONU, va devoir trouver la formule adéquate pour une meilleure coordination entre les états-majors des pays de la région, condition première à davantage d’efficacité dans la lutte antiterroriste. En théorie, la chose est aisée. Sur le terrain, elle est et sera autrement plus difficile à obtenir tant la mouvance terroriste est multiple, complexe et transfrontalière. Elle trouve, en outre, un terrain fertile dans la stratégie mise en œuvre par les forces maliennes et nigériennes, voire même celles du Burkina, qui ont effectué des replis stratégiques dans des bases sécurisées, abandonnant des zones entières au libre mouvement des factions extrémistes qui n’en demandaient pas tant. Un contexte à la fois dramatique et préoccupant dans la mesure où la menace d’Aqmi et de Daesh, au Sahel, se voit confortée par celle de Boko Haram et de son pendant, l’ISWAP, dans les pays riverains du lac Tchad.

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