{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Suppression de la règle des 51/49% dans la loi de finances 2020

Une mesure salutaire !

Elle permettra, sans aucun doute, de servir de catalyseur pour la diversification de l’économie nationale et rendre le marché algérien plus attractif.

Il aura fallu traverser une crise financière des plus féroces pour que les pouvoirs publics fassent sauter ce verrou qui constitue une contrainte pour l’investissement étranger. Il y a en effet urgence d’apport de capitaux qui puissent générer des richesses, créer des emplois et inverser une courbe de chômage exponentielle. Le pays, porté par un secteur des hydrocarbures, qui lui assure l’essentiel de ses revenus en devises, s’essouffle. Les gisements d’or noir sont arrivés à maturité alors que les prospections, les forages qui se sont multipliés ces dernières années n’ont pas abouti à une découverte majeure du calibre de Hassi Messaoud, plus grand gisement de pétrole du continent africain. Faute de n’avoir pas su ou pu mettre en place une économie productrice de richesses hors hydrocarbures qui l’aurait affranchie de sa dépendance au pétrole, l’Algérie se retrouve aujourd’hui dos au mur. Des secteurs comme l’agriculture et le tourisme, pourvus de potentialités avérées, auraient pu constituer les fers de lance de ce chantier longtemps claironné, mais toujours au stade de balbutiements. Ils possèdent les atouts nécessaires pour capter des investissements étrangers et devenir des «niches» créatrices d’emplois. Les éventuels partenaires internationaux ne se bousculent pas au portillon. L’administration algérienne traîne une réputation, non usurpée, d’institution fortement bureaucratisée qui découragerait l’entreprise la plus téméraire. Un parcours du combattant qu’a davantage compliqué la règle des 51/49%. Sa suppression prévue dans le projet de loi de finances constitue certainement une mesure salutaire pour attirer les investissements directs étrangers. Une aubaine pour la trésorerie du pays qui bénéficierait de taxes et d’impôts conséquents dont s’acquitteraient les entreprises étrangères qui s’implanteraient à travers le territoire national. Ce qui permettrait de surcroît de générer des emplois et absorber par conséquent une main-d’œuvre potentielle qui éviterait d’aller grossir la « bulle » de chômeurs qui secrète les germes d’un malaise social aux conséquences imprévisibles. Il faut reconnaître que sur ce plan-là, l’Algérie accuse un retard flagrant par rapport à ses voisins marocains et tunisiens qui ne se sont pas fait prier pour rendre leur pays attractif, dans le secteur du tourisme notamment. En effet, le secteur du tourisme est un important créneau générateur de devises et d’emplois au Maroc et en Tunisie. Le Royaume chérifien attire, bon an mal an, une dizaine de millions de touristes. La Tunisie qui frôlait la barre des 8 millions de visiteurs avant la révolution du Jasmin. Cette industrie a brassé durant l’année 2010, 12,6 milliards de dollars au Maroc et près de 7 milliards de dollars la même année en Tunisie qui peine depuis la chute du régime de Benali (le 14 janvier 2011) à attirer autant de monde. Une manne financière qui aurait oxygéné l’économie nationale qui ne peut compter que sur ses revenus pétroliers. Et pourtant, le pays ne manque pas d’atouts. Il possède un patrimoine culturel incontestable, des sites inestimables classés patrimoine mondial, un littoral de 1200 kilomètres de côte qui aurait dû attirer des millions de visiteurs étrangers et donner naissance à un partenariat étranger qui déboucherait sur une industrie de la pêche d’envergure. Autant d’opportunités malheureusement ratées que la suppression de la règle des 51/49% devrait offrir à nouveau.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours