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L’industrie automobile a du plomb dans l’aile

Le rêve inachevé des Algériens

Le retour de l’importation ne sortira pas le secteur de l’industrie de l’automobile du flou et du marasme dans lesquels il patauge depuis des lustres.

Le secteur de l'automobile, qui faisait figure de pièce maîtresse du développement économique, sur lequel repose tant d'espoir pour créer des emplois, de la richesse et participer activement à l'édification d'un nouveau modèle de croissance pour réduire la dépendance aux hydrocarbures, donne l'impression de rester sur cales. Les investissements massifs dont il a bénéficiés ont donné des résultats dérisoires et ont débouché sur des affaires de corruption à grande échelle qui lui ont porté un coup fatal. Les pouvoirs publics qui ont voulu mettre tout à plat vont enfin dévoiler, aujourd'hui, l'identité des concessionnaires de véhicules neufs.
Cette annonce ne sortira pas pour autant le secteur de l'industrie de l'automobile du flou et du marasme dans lesquels il patauge depuis des lustres. Force est de constater que côté constructeurs, on ne s'est pas bousculé au portillon. Un seul dossier a été retenu sur les 18 proposés, contre neuf pour les importateurs. La montagne a accouché d'une souris. Un constat qui signe pratiquement l'arrêt de mort de la filière de l'assemblage et du montage automobiles qui s'était fixée pour objectif de mettre sur le marché 200000 véhicules par an, ce qui laisse d'autre part, augurer d'une augmentation significative de la facture des importations qui ne peut que nécessairement plomber les efforts du gouvernement à s'échiner à la réduire. à un moment crucial où le président de la République, qui a fait de la préservation des réserves de change une question «sacrée». Une ligne rouge à ne pas franchir. Le ministre des Transports, Lazhar Hani et le P-DG d'Air Algérie l'ont appris à leurs dépens. Ils ont été limogés pour avoir engagé une opération d'importation
«sans tenir compte du contexte économique national et des orientations financières visant la gestion rationnelle des devises». L'importation de véhicules neufs, qui nécessitera une enveloppe financière beaucoup plus conséquente, fera-elle exception?
La question mérite d'être posée, même si l'on en n'est pas encore là. Outre cette parenthèse qui méritait d'être ouverte, l'on se demande si l'on n'a pas raté l'occasion de remettre sur les rails la filière de construction et d'assemblage automobile beaucoup plus porteuse sur le plan de la création, avec des potentialités avérées de conquêtes de marchés, africains en particulier, tout en sachant que le secteur dispose, depuis le début de l'aventure de la construction et de l'assemblage automobiles, d'une main-d'oeuvre qualifiée qui a fait preuve de sa maîtrise technologique. Un bras armé qui se retrouve au chômage après la
«casse» qui s'ensuivit dans cette filière.
Une ressource humaine sacrifiée sur l'autel d'une bureaucratie qui évolue à contre-courant des intérêts et du développement du pays. L'ambition était pourtant bien présente. Plusieurs géants mondiaux de l'automobile ont implanté leurs usines en Algérie, pour satisfaire une demande nationale avec comme objectif d'exporter. Il faut souligner que l'Algérie était classée 3ème producteur africain de l'automobile avant que ce secteur ne sombre dans des affaires de corruption qui l'ont carrément terrassé. Un gage de stabilité et de création d'emplois pour l'économie nationale qui a entamé son processus de diversification pour atténuer sa dépendance au secteur des hydrocarbures qui est parti en fumée. Il est donc tout à fait légitime de craindre pour ce projet porteur de nombreuses créations d'emplois qui, de surcroît, priverait le pays d'une pièce précieuse pour le développement prometteur de son secteur industriel, automobile en particulier. Pour le moment on a l'impression que c'est plutôt mal barré.

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