{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Les prix du pétrole ne décollent pas

Le Covid-19 déprime le baril

Les cours du Brent, référence du pétrole algérien, se négociaient, hier, en cours d’échanges, à moins de 42 dollars.

Le coronavirus reprend du poil de la bête. Les cas de contaminations ont explosé aux Etats-Unis notamment. Le premier consommateur de pétrole au monde a enregistré un nouveau record quotidien, plus de 65 500 jeudi dernier. Ce qui fait craindre de nouveaux reconfinements qui porteraient préjudice à une reprise de l'économie mondiale tout juste balbutiante qui plomberait une demande de pétrole encore fragile. Le dernier rapport mensuel de l'AIE est pourtant rassurant à ce sujet: la production mondiale de pétrole devrait repartir à la hausse dès juillet avec la reprise de la demande. «Menés par l'Arabie saoudite, les producteurs mondiaux ont abaissé la production de près de 14 millions de barils par jour (mb/j) en moyenne d'avril à juin, en réponse à un effondrement sans précédent de la demande et des cours du pétrole», souligne le document de l'Agence internationale de l'énergie, publié hier, cette conjoncture morose, défavorable a pris naissance avec l'épidémie de coronavirus qui a fait son apparition au mois de décembre 2019. Les flottes aériennes ont été clouées au sol, les transports maritimes et terrestres mis à l'arrêt tandis que les entreprises se sont vidées de leurs salariés. Conséquence: la demande mondiale de pétrole s'est contractée de plus de 30% ce qui s'est répercuté sur les prix du pétrole qui ont enregistré des baisses historiques. Le 20 avril le Brent de la mer du Nord est tombé autour des 16 dollars alors que le pétrole américain a enregistré un record historique en plongeant à moins de 37 dollars. La production mondiale a atteint son plus bas niveau en neuf ans, à 86,9 millions de barils par jour signale l'AIE. «À partir de juillet, cependant, la production de pétrole devrait commencer à être orientée à la hausse, les producteurs réagissant aux signes de reprise de la demande alors que les confinements s'assouplissent», poursuit-elle. Les premières mesures de déconfinement prises par certains pays développés (Allemagne, France et surtout Chine), gros consommateurs d'or noir en vue de relancer leur machine économique, laissent entrevoir une lueur d'espoir. Ce qui a permis au baril de Brent de la mer du Nord d'enregistrer une hausse de l'ordre de 170% par rapport à son niveau du mois d'avril alors que le pétrole américain a fait un bond spectaculaire de 300%. La demande de son côté est attendue à 92,1 mb/j cette année, soit une chute de 7,9 mb/j sur 2019. C'est un peu mieux que ce que l'AIE avait prévu jusqu'ici, car la baisse au deuxième trimestre a été finalement moins sévère qu'attendu, est-il indiqué. La situation devrait toutefois s'améliorer davantage en 2021. La demande doit réaliser un bond de 5,3 mb/j pour atteindre les 97,4 mb/j. Le bras armé énergétique des pays occidentaux met cependant en garde. L'accélération du nombre de contaminations au nouveau coronavirus montre que «la pandémie n'est pas sous contrôle», avec des risques pour le marché, soulignent les rédacteurs du rapport de l'AIE. «La production américaine ne montrant pas de réductions supplémentaires et le rythme de croissance de la demande ralentissant en raison de nouvelles poussées de Covid-19 dans de grands États tels que le Texas, la Floride et la Californie, le brut continuera probablement à avoir des difficultés à monter bien au-dessus des 40 dollars» à New York, a fait remarquer Bart Melek de TD Securities. «Le marché attend de voir si la demande va bien continuer à se redresser et ne sera pas affectée par une deuxième vague de cas de Covid-19», a-t-il noté. Le baril n'est pas encore au bout de sa peine.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré