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Les prix du pétrole s’enfoncent sous la barre des 40 dollars

L’Algérie doit-elle se serrer encore la ceinture?

C’est une éventualité à ne pas écarter si le niveau actuel du baril venait à baisser davantage. Les cours de l’or noir accusaient un net recul, hier en cours d’échanges, semblant vouloir s’enfoncer sous les 40 dollars.

Les cours de l'or noir accusaient un net recul, hier, en cours d'échanges. Il se sont enfoncés, hier en cours d'échanges, sous la barre des 40 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, affichait vers 14h30, 39,61 dollars soit moins de 2 dollars par rapport à la séance précédente. L'Algérie doit-elle se serrer davantage la ceinture? Doit-elle s'attendre à revoir à la baisse ses revenus pétroliers? C'est une éventualité à ne pas écarter si le niveau actuel du baril venait à baisser davantage. «Les recettes d'exportation d'hydrocarbures de l'Algérie, pour l'année 2020, devraient atteindre
23,5 milliards de dollars, si les cours du baril de brut se maintiennent autour de 40 dollars, alors que les mêmes recettes, pour l'année 2019, étaient autour de 34 milliards de dollars», a estimé le successeur de Mohamed Arkab. Il faut noter, en effet, selon ces projections, que le pays enregistrera un manque à gagner de quelques 10 milliards de dollars par rapport à l'an dernier. Ce n'est pas la seule secousse que pourrait subir l'économie nationale. La situation qui semblait relativement maîtrisée sur le front sanitaire s'est nettement détériorée. Le nombre de contaminations au Covid-19 est en nette progression depuis plusieurs jours, ce qui n'est pas sans conséquences sur le plan économique. Les cours de l'or noir en pâtissent, ce qui n'arrange point les affaires du pays qui ne peut se passer du soutien d'un niveau élevé des prix du pétrole pour réussir son plan de relance économique. Il ne faut, en effet, pas se voiler la face, l'Algérie est encore étroitement chevillée à son pétrole. Son aisance financière en dépend. Son salut ne peut passer que par des revenus confortables pour surtout assurer ses équilibres budgétaires. L'Etat a dû réduire son budget de moitié à propos de cette question notamment. La compagnie nationale des hydrocarbures, colonne vertébrale de l'économie nationale, a procédé, elle aussi, à la réduction de son plan d'investissement et de ses dépenses, de 50%. Une mesure dictée par une crise économique dévastatrice provoquée par le Covid-19 qui a fait plonger les prix du gaz et du pétrole, qui tardent à reprendre des couleurs. Une conjoncture qui a contraint le président de la République à instruire la compagnie nationale des hydrocarbures de baisser, de 14 à 7 milliards de dollars, les charges d'exploitation et les dépenses d'investissement, afin de préserver les réserves de change qui doivent se retrouver autour des 40 milliards de dollars d'ici la fin de l'année. Le projet de loi de finances 2021, qui a été confectionné sur la base d'un baril à 40 dollars, se trouve lui aussi chahuté par cette brutale chute des prix du pétrole qui se retrouvent à leur niveau d'il y a trois mois, ce qui peut freiner et compromettre le plan ambitieux que le gouvernement est censé mettre en oeuvre. La question de la transition énergétique y occupe une place majeure. Un chantier qui a pour objectif d'affranchir progressivement le pays de sa dépendance aux hydrocarbures, qui représentent 95% des recettes extérieures. La problématique de la relance de la dynamique pour l'émergence d'une énergie verte durable, celle de l'économie de la connaissance et de l'innovation, représente le pivot de la stratégie économique du gouvernement Djerad. C'est donc autour de la loi de finances qui pourrait subir des «correctifs» qu'il partira au charbon. L'objectif est de faire la part belle aux investissements directs étrangers, avec comme bras armé une nouvelle loi sur les hydrocarbures, dont les textes d'application sont attendus d'ici la fin de l'année, qui doit permettre à Sonatrach, poumon de l'économie nationale de garder ses partenaires traditionnels et en gagner d'autres. Le regain d'activité du Covid-19 risque de compromettre cet excitant «challenge». Le reconfinement probable de pays gros consommateurs d'or noir, à l'instar de la France, l'incertitude qui entoure l'élection présidentielle américaine sont autant de facteurs qui plombent le marché pétrolier, ce qui peut compromettre les ambitions de l'Algérie.

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