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Subvention des prix, relance des IDE, Peugeot et climat des affaires

«Attendez-vous à de profonds changements»

«Les gens continuent à travailler et à investir, le pays n’est pas à l’arrêt.»

Renvoyé maintes fois aux calendes grecques, par les différents gouvernements qui se sont succédé, le lancinant dossier de la subvention des prix est de nouveau remis au goût du jour. C'est le chef de l'Etat qui vient de relancer le dossier, en affirmant que «le projet est en cours d'élaboration, j'attends l'élection des Assemblées -Parlement et Assemblées locales - pour entamer une réflexion nationale, notamment avec les syndicats, le Conseil national économique et social et environnemental et les élus», confiera-t-il dans un entretien accordé, jeudi, au journal français Le Point.
D'emblée, Tebboune rassure quant au maintien de la dimension sociale de l'Etat algérien. «L'Algérie sera un État social ad vitam aeternam, parce que c'est une exigence de ceux qui se sont sacrifiés pour ce pays. La déclaration du 1er novembre 1954 préconisait la création d'un État démocratique et social. Tel était le voeu de nos martyrs.»
Justifiant cette nécessaire réforme du dossier des subventions, il expliquera «aux premières années de l'indépendance, les millionnaires se comptaient sur les doigts d'une seule main. Maintenant, l'Algérie compte des centaines de milliardaires. L'État social reste un principe valable pour les classes moyennes et démunies, mais les plus riches ne doivent plus être concernés par les subventions...». En fait, les transferts sociaux qui avoisinent les 20%, selon des experts économistes algériens, alourdissent l'équilibre budgétaire de l'état. Face à la raréfaction des ressources financières, les distorsions et les gaspillages du système actuel de subvention des prix (surconsommation, fraudes, etc...), renseignent sur l'énorme gâchis qui persiste. Néanmoins, une telle annonce vient raviver les craintes et les appréhensions, quant aux risques d'exclusions de larges couches sociales de ce dispositif.
Cela est d'autant plus plausible, que l'actuel système d'information, de ciblage administratif et statistique classique, les dommages collatéraux ne sont plus à écarter. Sur un autre chapitre, Tebboune est également revenu sur le dossier de l'ouverture de l'usine Peugeot en Algérie. Saluant «le mérite» de cet opérateur français, « de ne pas avoir accepté de verser de pots-de-vin [sous Bouteflika, Ndlr]», il posera les conditions de l'Algérie dans ce contexte. «l'usine projette une production de 76 000 véhicules, alors que l'Algérie consomme un minimum de 350.000 véhicules par an.
Nous voulons aussi augmenter le taux d'intégration, à 30-35%», précisera-t-il. Pour ce qui est des IDE, le président s'est dit contre cette diabolisation du climat des affaires en Algérie, qui est le fait «des lobbys français».
Il citera des expériences réussies et très prospères d'investissements comme Sanofi, Renault, Legrand, Schneider, Lafarge, Knauf, BNP, SG, Natexis, Crédit agricole, Air France, etc... sans compter «plus de 450 PME françaises présentes en Algérie». Au sujet du fléau de la bureaucratie, le président a également réitéré son engagement sur ce dossier. «Il y a des problèmes, des difficultés, peut-être aussi des blocages à cause de la bureaucratie, contre laquelle je lutterai avec toute mon énergie. Je l'ai dit aux hommes d'affaires et aux start-up: la bureaucratie est notre ennemi commun», dira-t-il, tout en relativisant «la situation n'est pas aussi catastrophique.
Pour le reste, les gens continuent à travailler et à investir, le pays n'est pas à l'arrêt». Le président de la République a encore critiqué l'ancien projet de plate-forme d'industrie automobile et de l'électroménager, où des kits ont été «importés pour être montés en Algérie: nous avons réussi à mettre sur le marché des voitures plus chères que les voitures importées! Et tout cela pour créer à peine 400 emplois alors que le projet a coûté à l'État 3,5 milliards de dollars».

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