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L’aube des braves de Arezki Aït-Mimoune

Un témoignage et des faits inédits

Cet ouvrage lève ainsi l’injuste voile sur les oubliés de la bataille d’Alger, dont l’épopée héroïque d’une ribambelle de gamins cireurs.

Louhal Noureddine

L’aurore des audacieux s’est enfin levée sur d’inédits faits qu’avaient écrits d’anonymes artisans de la liberté et martyrs de la révolution au temps de l’épopée héroïque de l’historique Zone Autonome d’Alger. «Ecroués» dans l’unique bulle qu’était leur Casbah, ces «Ya Ouled» étaient frappés de l’interdiction d’accès à la cité dite européenne où ils n’étaient tolérés que pour cirer les chaussures crottées de la jeunesse dorée de l’occupant ou pour faire le porteur à la «portez-madame, portez-monsieur» dans l’opulence des marchés de légumes et de fruits des Français d’Algérie. Renvoyés de l’école de Jules Ferry (1832-1893) et chétifs à cause d’une malnutrition décidée à dessein, nos parents n’avaient que la solidarité à opposer à l’apartheid qu’incarnait l’exiguïté des ghorfats de douérate, où nos ancêtres s’entassaient à plusieurs.
Mis ainsi au ban d’une société où ils n’avaient ni le bon vivre ni le bien-être, ces «anonymes» ont troqué le couffin du porteur contre le couffin des bombes pour que l’adolescence monte sur l’échafaud.
Et quand bien même il y aurait comme un air de déjà-lu et entendu, c’est la «nuit de brouillard» qu’évoque le narrateur Arezki Aït Mimoun, qui a pris les armes aux côtés d’«anonymes» qui faisaient feu de tout bois pour allumer enfin le feu de joie de l’indépendance de l’Algérie. «Ce livre n’a d’autre prétention que celle de s’ajouter à la réalité historique et de témoigner sur des faits vécus. À ce titre, je m’engage à narrer des faits jamais médiatisés, ni consignés dans les annales de notre révolution, mais que j’ai vus, sus et entendus», qu’il déclare en préambule à la page 11. Donc, en plus qu’elle s’ajoute aux chroniques de notre révolution, L’Aube des Braves lève ainsi l’injuste voile de l’oubli sur les oubliés de la bataille d’Alger, dont l’épopée héroïque d’une ribambelle de gamins cireurs et de mioches vendeurs de journaux qui n’ont jamais eu leurs noms dans les livres d’histoire de notre révolution. Dans cette perspective, le fidaï Aït Mimoun Arezki raconte la descente d’un commando de fidaiyin sur Bab El-Oued et la revanche des «ultras» qui avait endeuillé la rue de Thèbes du tragique attentat que l’on sait. Dans cette optique, le livre témoin d’Aït Mimoune Arezki «se veut également un démenti cinglant à la thèse qui soutient à tort que la résistance s’était étouffée dans l’œuf suite à l’arrestation de Yacef Saâdi, Zohra Drif et le dynamitage de la cache de Ali la Pointe né Ali Ammar (1930-1957) et ses compagnons». Outre cela, l’auteur narre tout ce qui entourait les préparatifs de l’attentat à la bombe des stades El-Annasser et d’El-Biar ainsi que «les évadés du Palais de justice» du temps où l’on ne comptait plus les sentences de mort rendues au nom des armoiries ensanglantées du pays à Jean Jaurès (1859 1914). Je n’en dirais pas plus, si ce n’est d’inviter nos jeunes à lire le livre L’Aube des Braves publié aux éditions Anep (2017).

Arezki Aït-Mimoun signera ce mardi 18 juin à 14h son ouvrage L’Aube des Braves en hommage aux chouhadas Ahmed Zabana, Fernand Yveton, Maurice Audin et à l’imam cheikh Tahar Meziani.
Un acte de justice et de reconnaissance pour les oubliés de la bataille d’Alger

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