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«Le sionisme: Histoire, Mythes et Personnages» de Hocine Mezali

Un ouvrage qui déconstruit le sionisme

L’auteur se lance passionnément dans cette entreprise de longue haleine. C’est une plongée abyssale dans l’underground sioniste où les cartes sont toujours biseautées.

Tout a commencé par une captivante trouvaille. Fouineur infatigable qui écume les bibliothèques et autres milieux de la culture, Hocine Mezali, découvre, par un simple hasard, que l’un des anciens dirigeants sionistes, Benjamin Freedman n’est pas d’origine sémite. Freedman fut l’un des premiers sionistes à dénoncer le sionisme.
Il jette son tablier aux orties en apostasiant bruyamment le judaïsme qui l’a nourri depuis sa tendre enfance. Cela a suffi pour exciter la muse de l’auteur féru d’Histoire.
Il n’est pas d’ailleurs à son premier essai. Son ouvrage «Alger, 32 siècles d’histoire», «commis», il y a 20 ans a été réédité sept fois, excusez du peu. Mezali se lance, alors, passionnément dans cette entreprise de longue haleine. C’est une plongée abyssale dans l’underground sioniste où les cartes sont toujours biseautées et où se décident la plupart des grands événements qui ont marqué l’histoire récente.
Dans cet essai politique, les dates, les noms, les lieux et les faits sont consignés avec une incroyable précision. Au fil des 558 pages du livre, on se fait une idée précise sur les dessous et les motivations réelles qui ont jalonné les grands événements de l’Histoire et donc le fonctionnement du monde depuis le XVIIIème siècle. «Un monde, note l’auteur, qui obéit au doigt et à l’œil aux grands trusts sionistes.»


La supercherie d’un exil


La cause palestinienne n’est que l’écume des choses, nous fait comprendre Hocine Mezali révélant, au bout des trente-cinq chapitres de l’ouvrage, un gisement impressionnant d’informations. On apprend par exemple que le mythe savamment entretenu à coups de productions cinématographiques, de best-sellers et de revues, n’a jamais existé et c’est un historien israélien lui-même qui en soutient la thèse. A la question de savoir si les juifs ont réellement quitté Israël il y a deux mille ans pour y retourner maintenant, Shlomo répond : «Il n’y a pas de retour car il n’y a pas eu d’exil. Pour cet historien, les centres qui produisent le savoir historique savent très bien qu’il n’y a pas eu d’exil. Or, toute la mythologie sioniste et ses excès inénarrables reposent sur cet exil. «Un exil imaginaire controversé, régulièrement alimenté par de prétendues nouvelles découvertes pour chatouiller le caractère victimaire de la Shoa devant les amnésiques de la guerre 1939-1945», tranche Mezali qui nous apprend également qu’à l’origine, l’Organisation des Nations unies n’a été créée que pour servir la cause sioniste.
Il présente un faisceau d’arguments selon lesquels « cette secte sioniste a été la cause du déclenchement de la Première Guerre mondiale (1914- 1918)», il nous explique comment les juifs se sont imposés dès le XVIIIe siècle comme les maîtres du crédit bancaire et de la pratique de l’usure. Partant des théories aussi vieilles que le monde, les premiers sionistes ont souvent eu recours à l’argent pour se faire ouvrir les portes du Paradis «terrestre». «Soudoyer, corrompre» en sont les maîtres-mots de l’action. Mezali a perlé son ouvrage par d’autres faits insoupçonnés montrant l’action déterminante menée dans les coulisses, au cœur même de l’Empire ottoman.
Depuis le congrès de Bâle, le premier congrès sioniste tenu dans cette ville suisse en 1897, le mouvement sioniste avait accentué la pression sur l’Empire en créant des difficultés au souverain ottoman pour l’empêcher de redorer son blason. Pour ce faire, on a suscité contre lui le courroux des puissants banquiers de Londres. C’est ainsi qu’Abdulhamid II fut sommé de rembourser la totalité des dettes contractées par ses prédécesseurs. Des dettes que Théodore Hezl, un des employés modèles de la banque Rothschild, et non moins sioniste convaincu, s’emploie à rappeler sans cesse dans le but d’infléchir la position de principe du souverain ottoman sur la Palestine.
Mezali remonte aux temps lointains dans l’histoire puisqu’il nous renvoie jusqu’à l’époque romaine. Les juifs étaient suffisamment implantés au Caucase et la Volga, dans l’empire des Khazars, peuple d’origine incertaine, dont la classe dirigeante embrasse le judaïsme au VIIIème ou au IXème siècle.
A l’affût, ils s‘arrangent toujours pour prendre au dépourvu le partenaire non juif qui leur fait face et tirer profit des situations et faits qui agitent les sociétés à travers le monde. L’on comprend d’ailleurs le titre de cet essai politique : «Le sionisme: Histoire, Mythes et Personnages.»
Le thème a été disséqué avec un savant mélange d’adresse, d’audace et d’intelligence morale de la part d’un journaliste poids lourd mordu de l’investigation.

Où réside le pragmatisme juif ?

Derrière sa plume acide, il y a un regard lucide. Il fallait une bonne dose de témérité, oser s’aventurer dans ce cambouis, car tenter un ouvrage sur le sionisme, c’est comme titiller les frontières d’une curiosité interdite. « Je me suis livré dans cet ouvrage à la déconstruction du sionisme et de son histoire », confie Mezali sur ces mêmes colonnes.
L’auteur souligne un fait très important dans cet essai. C’est que tous les procureurs qui y ont défilé au long de cette évocation n’ont fait la moindre allusion aux « promesses » de Yahvé, le Dieu- bienveillant qui aurait promis une terre aux Hébreux et que les judéo-Khazars ont reprise à leur compte en 1947. «Curieusement, pendant toute la durée des tractations en coulisse des Flusching-Meadow, pas une seule fois le nom de Yahvé ne fut prononcé pour justifier l’inexistence du peuple palestinien dont Golda Meir aura, entre-temps, nié l’existence à deux reprises.
En revanche, le terme colonisation y a été prononcé plusieurs fois par les plus hauts dirigeants du cercle des représailles israéliens», fait remarquer Mezali avant de s’interroger : «Est-ce là que réside le pragmatisme juif ?»
On s’étonne de découvrir à chaque nouvelle page du livre un nouveau retournement, une nouvelle situation, un nouveau décor que nous dépeint l’auteur comme guide dans un monde sans pitié où l’argent à flots des Rothschild ne jure que par le sionisme.
On pense enfin qu’à peine le livre terminé, on s’empressera de le relire. Et alors ? C’est encore meilleur.

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