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«AUX PORTES DE CIRTA » DE MOHAMED ABDALLAH

Un nouveau roman sur Massinissa et les rois berbères

A l’âge de 22 ans, l’écrivain Mohamed Abdallah vient de publier son troisième roman aux éditions Casbah d’Alger.

C’est un auteur pétri de talent et de persévérance qui vient démentir toute idée consistant à dire que la nouvelle génération boude tout ce qui a trait à la littérature. Le troisième roman de Mohamed Abdallah est intitulé « Aux portes de Cirta ». Ce dernier sera présenté par l’auteur au prochain Salon international du livre lors d’une séance dédicace prévue le
31 octobre au stand des éditions Casbah, nous a confié ce jeune auteur dont la modestie n’a d’égale que le talent dont il jouit. Dans son nouveau roman, Mohamed Abdallah invite son lecteur à un voyage aux origines de l’Algérie, « un pays dont la réalité historique et le passé antique furent trop souvent niés ou négligés », explique notre interlocuteur. Au détour de chaque page, on découvre un monde riche en mythes et en exploits, en défis et en émois. On y rencontre, entre autres, des hommes, des femmes, aux rêves, aux réussites et aux douleurs si proches des nôtres.
Derrière ces silhouettes se dessine la figure majestueuse d’un de ces géants qui façonnèrent notre terre, qui, tout en atteignant la gloire, inspirèrent à leur peuple les plus brillants espoirs. « En somme, c’est vers un retour aux sources que ce roman propose d’emmener le lecteur, des sources distillant le plus exquis des nectars aux curieux prêts à franchir les millénaires qui nous en séparent, précise Mohamed Abdallah qui explique que son livre « Aux Portes de Cirta » suit la lutte de pouvoir entre Syphax et Massinissa, le règne de ce dernier, revisitant au passage la tragédie de Sophonisbe. Outre ces personnages appartenant à l’Histoire, on suit aussi, dans ce roman historique, les pérégrinations de Zilalsan, Addas, Bernis, Taskurt, autant de Numides aux prises avec un monde parfois prometteur, souvent cruel. « À travers les soubresauts traversant la Numidie de cette époque, ce roman, que j’ai voulu explicitement historique, s’interroge sur la légitimité des souverains, les ambitions frustrées ou les conciliations rendues ardues par les vieilles rancœurs ainsi que le lent triomphe de la paix sur la guerre», nous confie également Mohamed Abdallah au sujet de son nouveau roman. Cet écrit plonge dans le passé de l’Afrique du Nord, retraçant le parcours du fondateur du premier Etat algérien : Massinissa. Il y est question aussi du roi Massyle, de ses combats les plus durs, au cœur de ses moments les plus désespérés, et on assiste à son lent triomphe de l’adversité ; une victoire qui amènera à son tour un lot de défis que l’Aguellid devra relever. Pendant que Massinissa met sur pied l’Etat numide, lui et ses proches devront affronter les mille drames que leur réserve la fin de la guerre...

Lutte de pouvoir entre Syphax et Massinissa

A la question de savoir pourquoi a-t-il opté pour l’écriture de ce genre de roman historique, Mohamed Abdallah répond :

Un lien profond avec les personnages

« Je ne pense pas qu’on puisse écrire un roman sans ressentir un lien profond avec les personnages auxquels on donne ou redonne vie. Aussi, si j’ai voulu me plonger dans l’écriture de ce roman historique, c’est parce que je nourris un profond intérêt doublé d’une affection sincère à l’égard de Massinissa, un roi précurseur de notre Algérie et dont les accomplissements sont trop souvent résumés par certains à quelques épisodes où son histoire se mêle à celle de Rome et Carthage. Sans négliger cet aspect, j’ai aussi voulu m’intéresser, d’une manière romancée, à l’ensemble de l’œuvre de Massinissa et mettre en lumière les nombreuses manières avec lesquelles il a transformé sa patrie numide».

Un roman pour la jeunesse

Mohamed Abdallah considère son nouveau roman comme un signal envoyé à la jeunesse dont il fait partie : «On entend souvent nos aînés se lamenter sur le fait que les jeunes d’aujourd’hui ne lisent pas mais il faut aussi prendre des initiatives pour les faire venir à la lecture ! Ça passe par le fait de leur proposer des écrits pouvant les intéresser, d’attirer leur attention sur ces livres. Celui que je publie leur propose de redécouvrir d’une manière romanesque l’histoire de leur pays et je pense que ce genre d’initiatives est nécessaire pour affermir le rapport des jeunes Algériens au livre et passer des paroles aux actes !». La relation d’un peuple à son histoire, explique encore notre interlocuteur, se construit dès le plus jeune âge et c’est en multipliant ce genre de projets que l’on peut aboutir à une conscience profonde de notre passé et, loin de nous contenter de nous complaire benoîtement dans ces récits, nous pourrons alors en tirer des sources d’inspiration pour relever nos propres défis. Il y a lieu de préciser enfin que Mohamed Abdallah est né en 1997. C’est un jeune auteur épris de lettres et d’êtres, qu’elles font vivre. Après avoir publié deux ouvrages écumant la surface de l’Histoire algérienne, il plonge, avec son troisième roman, «Aux Portes de Cirta», dans la Numidie profonde, laissant parler les mémoires. 

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