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SILA 2019 / Makhlouf Azib (écrivain)

«Toutes les conditions sont réunies pour que l’Algérie démarre de nouveau »

L’écrivain Makhlouf Azib vient de publier un livre intitulé : Le désordre agricole, échec et défi du secteur. Rencontré au stand des éditions Dalimen au Sila, jeudi dernier, où il dédicaçait son livre, Makhlouf Azib, nous parle de son œuvre et du secteur qu’il maîtrise le plus.

L’Expression : Comment est née l’idée de ce livre sur l’agriculture et la politique agricole en Algérie ?
Makhlouf Azib : Mon expérience au niveau du secteur de l’agriculture et mon esprit d’enseignant, constituent les raisons principales de l’idée de la rédaction de ce livre, dont le but fondamental demeure la dénonciation des échecs pour éviter leur reproduction au futur.

Votre ouvrage est divisé en quatre parties, pouvez-vous nous en parler ?
L’ouvrage se compose de quatre parties. La première rappelle, de manière succincte, la période post-indépendance qui se distingue par les caractéristiques d’un Etat embryonnaire dépourvu de cadres, de structures étatiques et professionnelles et de moyens financiers.
La seconde phase se rapporte à la période de la crise financière due à la chute brutale des prix du pétrole, qui était aggravée par la décennie du terrorisme. Période durant laquelle les agriculteurs et les éleveurs avaient subi les affres du terrorisme. La troisième partie concerne les deux dernières décennies connues par l’embellie financière, le retour de la sécurité et les malversations qui ont gravement affecté le secteur. Quant à la dernière partie du livre, elle traite la question « que faire ? » et suggère quelques solutions pour y remédier.

L’agriculture algérienne a-t-elle pris un mauvais départ dès le lendemain de l’indépendance ou bien ce n’est que bien plus tard que de mauvais choix avaient été faits ?
Le livre qui analyse les trois principales phases retient par des faits avérés que le mal s’est installé malheureusement là où les conditions pour asseoir un développement durable étaient bel et bien réunies.
La raison ne réside pas dans le mauvais choix, mais plutôt dans le manque d’engagement, l’installation de l’incompétence et de l’insouciance dans les actes des responsables qui, souvent, étaient en déphasage totale avec les paroles et les discours officiels.

Pourquoi, d’après vous, le secteur de l’agriculture en Algérie n’a-t-il pas pris son envol au début des années 2000 avec la hausse du prix du pétrole et l’embellie financière ?
En 2000, il y a eu l’avènement du Pnda qui était une résultante d’une longue réflexion, entamée par les cadres, depuis plusieurs années. Elle aurait pu constituer le début de l’envol du secteur, mais malheureusement les forces du mal l’ont emporté sur celles du bien. L’argent qui devait aller au soutien des investissements productifs s’est égaré de façon volontaire.

Est-il trop tard, pour l’Algérie, de rattraper tout le retard accusé dans ce domaine après tant de pertes de temps et d’argent ?
Le verdict dit « Il vaut mieux tard que jamais » ; donc, il n’est jamais trop tard pour bien faire, surtout pour le pays des Martyrs. Le livre insiste sur le fait qu’aujourd’hui, toutes les conditions sont réunies y compris celle issue des échecs pour redémarrer à tout moment, pourvu que les critères élémentaires du management et de la bonne gouvernance soient rétablis et exercés dans une ambiance démocratique.

Vous participez au Sila pour la première fois en tant qu’écrivain, quelle est votre impression sur cet événement grandiose ?
Je pense que le Sila constitue un espace fort favorable pour encourager les gens à écrire et faire aimer la lecture aux citoyens. L’organisation du Sila est un signe de marketing très valorisant pour le pays.

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