{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

SILA 2019

Plusieurs stands se sont vidés

Les visiteurs ont acheté malgré la cherté des livres !

C’est un phénomène incroyable ! En effet, malgré la cherté d’une grande partie des livres exposés au Sila, surtout ceux édités à l’étranger, les étals de pas mal de stands se sont vite vidés depuis mercredi pour se vider encore davantage durant les trois dernières journées de la 24ème édition du Salon international du livre d’Alger. En effet, une tournée dans les différents stands les plus convoités par les visiteurs nous a permis de confirmer que le prix parfois excessif de certains livres, romans ou autres n’a pas dissuadé les lecteurs à mettre la main à la poche pour les acquérir. Bien sûr, le mot «cher» ne signifie pas ici, 1.000 dinars comme certains lecteurs pourraient le comprendre mais il s’agit de 2500 dinars et plus. Ainsi, et à titre illustratif, le dernier roman du célèbre écrivain marocain, prix Goncourt 1987, était épuisé dès la quatrième journée du Sila. Il s’agit du roman « L’insomnie », exposé au stand des éditions Gallimard. Ce roman était affiché à… 2700 DA. Un prix exorbitant, est-il utile de le préciser, mais il s’en est trouvé des lecteurs férus des romans lyriques de Tahar Ben Jelloun qui n’ont pas hésité à débourser cette somme astronomique pour un simple salarié et l’ont acheté. Dans le stand de Gallimard, le cas de Tahar Ben Jelloun n’est pas le seul puisque plusieurs autres titres se sont arrachés très vite malgré leur prix très élevé car il s’agit dans tous les cas d’auteurs célèbres et confirmés. Ce stand n’a d’ailleurs guère désempli tout au long de la durée du Sila du matin au soir. Hier, dernière journée du Sila, le stand Gallimard a offert des promotions à ses visiteurs à l’instar de pas mal d’autres espaces. Toujours au volet des livres affichés à des prix exorbitants, mais qui ne rebutent pas certains lecteurs aptes à faire des sacrifices pour acquérir un livre, on peut citer le dernier roman du célèbre écrivain égyptien Alaâ El Aswani, en langue arabe, intitulé « J’ai couru vers le Nil ». Ce roman-pavé qui raconte la révolution égyptienne, dite le printemps arabe de 2011, était proposé à pas moins de 2.200 DA par une maison d’édition libanaise. En dépit de ce prix cher, il s’en est également trouvé des lecteurs qui n’ont pas hésité à débourser la somme nécessaire pour l’avoir dans leur bibliothèque. Concernant les romans de Alaâ El Aswani, il n’y a que son premier roman, un best-seller, faut-il le rappeler «(L’immeuble Yakoubian» qui a été proposé au prix de 1300 DA. Un prix relativement «raisonnable» par rapport au dernier roman du même auteur. La cherté des livres au niveau du Sila est le point noir de ce dernier et c’est ce que n’ont pas manqué d’ailleurs de déplorer plusieurs visiteurs interrogés à ce propos surtout s’agissant des livres édités à l’étranger et qui ne sont pas disponibles dans les librairies algériennes pendant le reste de l’année. Et une grande partie des visiteurs se rend au Sila pour acheter d’ailleurs, ces livres indisponibles ailleurs. Mais une fois sur place, le prix s’avère être un élément qui dissuade d’autres lecteurs dont la bourse ne peut guère leur permettre des dépenses aussi faramineuses quand bien même ils en auraient le désir ardent de lire et d’avoir chez soi tel ou tel roman ou livre d’un autre genre d’une manière générale. C’est pourquoi, la tenue du Sila est toujours une opportunité pour les éditeurs qui relancent le débat sur la nécessité absolue de trouver une solution pour relancer de manière concrète le projet de la coédition des livres les plus en vue avec les maisons d’édition françaises en particulier. Les éditions Barzakh ont d’ailleurs amorcé cette idée et ça a donné des résultats palpables puisque de nombreux romans à succès édités en France sont désormais disponibles en Algérie presque simultanément grâce aux éditions Barzakh. C’est le cas des romans de Kamel Daoud, Salim Bachi, Kaouther Adimi, etc. Les éditions Casbah ont eu une expérience fructueuse dans le même chapitre il y a deux décennies avec le roman, chef-d’œuvre, de Paulo Coelho intitulé « L’alchimiste » et qui est disponible aussi bien au Sila que dans les librairies algériennes à seulement 450 DA alors que le livre coûte plus de 1 000 DA, en format poche, dans les différentes collections étrangères. Le Sila doit donc servir à ça : trouver des perspectives concrètes pour que les livres édités en France ou dans les pays arabes, où l’édition de livres a pignon sur rue, le soit aussi en Algérie à des prix raisonnables. Des lecteurs algériens, rencontrés sur place, trouvent qu’il n’est pas normal que les romans de l’Egyptien Alaâ El Aswani ne soient pas réédités ici par un éditeur algérien surtout quand on sait qu’il s’agit de livres qui s’arrachent comme des petits pains. Si ce choix n’est pas fait et concrétisé, on assistera au même scénario, l’année prochaine, avec la tenue de la 25ème édition, on aura encore droit à des prix aussi exorbitants que ceux de cette édition surtout concernant toutes les nouveautés de l’année 2020.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours