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Yane Ouchène et le Assaru Project

Le Achewik électro est né!

«Tamurt est un EP qui regroupe trois tracks que j’ai produits en 2019 pendant la révolution algérienne et qui revêt un esprit politique», nous a confié l’artiste.

Yane Ouchène est DJ, producteur et organisateur d'événements à vocation culturelle et sociale, à l'exemple du festival «l'Art est public» et précédemment le festival des couleurs, de 2015 à 2017. Yane ne chôme jamais! En 2018, il crée «the Electric bivouac festival», un festival alternatif undergroud et itinéraire qui vise à promouvoir les sites insolites de l'Algérie à travers la musique électronique, la première édition a rassemblé plus de 300 participants, dans la ville de Taghit à 90 km de la wilaya de Béchar au sud de l'Algérie, la deuxième édition à été annulée en solidarité avec les detenu(e)s d'opinion en Algérie. C'est non sans fierté qu'il nous a annoncé la sortie de son «EP electro-politique, signe´ chez Café de Anatolia, intitule´ «Tamurt» le pays en Tamazight.»
Fruit d'une fusion
Et de confier: «Tamurt est un EP qui regroupe trois tracks que j'ai produits en 2019 pendant la révolution algérienne et, qui revêt un esprit politique.», avant de préciser: «Les sons sont un mélange entre des sonorités nord-africaines, des chants et des messages politiques, tout ceci à la sauce électronique. Chacun de ces tracks raconte une histoire, entre témoignages de crimes de guerre, témoignages sur le 17 octobre 1961 ainsi qu'un ancien chant kabyle sur l'Algérie.». Vivant actuellement à Tunis, Yane Ouchène prépare actuellement son premier album Achewik «chants» en kabyle, un des moyens d'expression artistique pratiqués par les femmes kabyles, grâce auquel elles expriment leur bonheur et leur malheur, leur vécu.
«Dans son album il raconte l'histoire de ses origines kabyles à travers des tracks mélangeant chants ethniques, samples mélancoliques, tout ceci à la sauce musique électronique.
«Ces sets sont le fruit d'une fusion, d'une rythmique africaine qui transcende les frontières» peut -on lire dans le kit de présentation des oeuvres de cet artiste multidisciplinaire. Et de poursuivre:
«Dans son album il raconte l'histoire de ses origines kabyles à travers des tracks mélangeant chants ethniques, samples, mélancoliques tout ceci à la sauce musique électronique. Ses sets sont le fruit d'une fusion, d'une rythmique africaine qui transcende les frontières. (...)
La création d'évènements est pour Yane Ouchène un moyen de promouvoir la musique électronique, mais aussi d'offrir à la jeunesse un espace où elle peut se lâcher, danser, être jeune tout simplement.» C'est donc au début de 2020 qu'Assaru Project est né. Résidant en Tunisie, Yane lance Assaru Project (pour la sauvegarde et la promotion de la culture amazighe). Un concept itinéraire qui regroupe plusieurs arts, qui travaille sur la promotion de la culture amazighe (musique, art tattoo, expos photos et peinture, film documentaire, mode et artisanat, etc.). Les trois morceaux électroniques annoncés plus haut sont en fait les prémices d'un premier album intitulé «Achewiq».
La musique comme témoignage
La musique fait partie de ces éléments qui donnent à la jeunesse un moyen non seulement de défoulement, mais d'expression énorme! C'est en tout cas la perception de Yane Ouchène, celle de rassembler autour de la musique électronique des chants ancestraux de son pays pour dire des choses, poser des revendications légitimes et faire preuve ainsi d'une créativité résolument engagée! Dans ce projet, Yane «donnera la parole aux femmes et mettra en valeur les femmes amazighes, il compte partir en voyage «le Voyage des chants» durant trois mois dans trois pays nord-africains (Algérie, Maroc, Tunisie) et visiter d'anciens villages amazighs afin de récolter des chants ancestraux amazighs. Son objectif est de participer à la sauvegarde et la promotion de la culture amazighe, cette culture oubliée, Il veut porter paroles du vécu des femmes amazighes, gardiennes de l'Histoire, de la tradition».
Le voyage des chants kabyles
En attendant la sortie de l'album, ces trois morceaux sont en premier lieu Anagui (témoignage en kabyle). Ce dernier est celui d'une femme kabyle sur les crimes commis pendant la guerre d'Algérie dans le village d'Iferouâne, dans la willaya de Tizi Ouzou. Le second track est intitulé 17 Octobre 1961. C'est le témoignage d'un soldat français qui était sur les quais de la Seine le jour de la manifestation.
Enfin, le troisième morceau est un ancien chant de la grande diva kabyle Na Chrifa qui parle de la beauté de l'Algérie et sa situation actuelle. La particularité de ces morceaux lorsque vous les écoutez, c'est qu'ils vous renvoient directement à votre histoire et patrimoine ancestral avec une touche d'électro ethnique indéniable qui monte crescendo.
Les pochettes des tracks sont une collaboration avec trois artistes algériens, Serdas, La main du peuple ainsi que Lynda Handala. Du bon travail en somme. à consommer sans modération. On attend avec impatience la sortie de tout l'album!

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