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Larbaâ Nath Irathen rend hommage à Assia Djebar

La romancière et cinéaste revisitée

Les intervenants ont rappelé que le vrai nom d’Assia Djebar est Fatma Zohra Imalayen et qu’elle naquit dans la région de Cherchell.

A l’initiative du café littéraire et philosophique «Emev» de Tizi Ouzou que dirige l’animateur culturel Malek Amirouche, de nombreux écrivains et intellectuels ont pris part à un vibrant hommage rendu cette semaine à l’écrivaine algérienne Assia Djebar dans la ville de Larbaâ Nath Irathen à 30 kilomètres au sud de Tizi Ouzou. Les conférenciers Ahmed Bedjaoui, Kamel Bouchama, Nadia Sebkhi, Hacène Helouane, Aziz Naâmane, Assia Kacedali ou encore Djoher Amhis ont tenté, chacun en ce qui le concerne, d’apporter un éclairage sur l’œuvre romanesque d’Assia Djebar en y faisant des analyses différentes, mais qui se complètent. Un public nombreux et connaisseur a assisté à cette journée d’étude qui s’est déroulée à la bibliothèque communale de la ville de Larbaâ Nath Irathen. Bien entendu, un survol de la vie de Assia Djebar s’imposa au tout début de la rencontre. Ainsi, les intervenants ont rappelé que le vrai nom d’Assia Djebar est Fatma Zohra Imalayen et qu’elle naquit dans la région de Cherchell.
Les conférenciers ont rappelé aussi qu’en plus de sa facette de romancière, Assia Djebar était aussi une cinéaste qui a été même primée au festival du cinéma de Carthage. Entre autres détails donnés à l’occasion de cette journée d’étude, il y a celui livré par l’écrivain Kamel Bouchama concernant par exemple l’interruption de ses études par Assia Djebar en 1956 suite à l’appel de la patrie.
Le roman phare d’Assia Djebar, à savoir : «Loin de Médine», constitua l’une des œuvres qui ont été les plus débattues notamment par la conférencière et écrivaine Djoher Amhis. Cette dernière en a profité pour évoquer les préoccupations féministes de Assia Djebar durant tout son parcours littéraire. Compte tenu de sa spécialité, Ahmed Bedjaoui a axé son intervention sur l’aspect cinématographique de l’œuvre d’Assia Djebar. L’orateur rappellera que cette dernière a été l’une des rares écrivaines algériennes, sinon la seule à avoir réussi à marier harmonieusement l’écriture romanesque et le cinéma. Ahmed Bedjaoui a d’ailleurs fait une brève, mais pointue analyse du film d’Assia Djebar intitulé «La nouba des femmes du mont Chenoua». L’originalité de ce film a été saluée à l’unanimité au festival de Venise, a rappelé encore Ahmed Bedjaoui. Ce dernier soulignera en outre qu’Assia Djebar n’a pas hésité à troquer sa plume contre le cinéma, pour quelques années, afin de s’exprimer dans une autre langue proche du peuple, son peuple. Mais, rappellera Ahmed Bedjaoui, Assia Djebar, a buté sur de nombreux problèmes, beaucoup de problèmes... Surtout après la parution de son film. «La beauté de Joseph» et les réactions qui s’ensuivirent. C’est alors qu’elle se résolut à renoncer au cinéma pour renouer avec son premier amour qu’était l’écriture romanesque. L’échec de la réalisation de son projet de film intitulé «Les filles d’Ismael» a été la goutte qui avait fait déborder le vase de la déception, a conclu Ahmed Bedjaoui. Pour sa part, la conférencière Assia Kacedali évoquera avec moult détails les rapports de Assia Djebar à la langue française. En évoquant ce thème, l’oratrice fera des allers-retours, notamment dans les romans «L’amour, la fantasia», «Vaste est la prison», et «Nulle part dans la maison de mon père». La même intervenante a rappelé qu’Assia Djebar était lectrice de grands auteurs universels dès l’âge de... six ans ! C’est cet amour de la lecture qui fit d’elle la grande romancière qu’elle devint plus tard. La conférencière a souligné que le souci majeur qui animait Assia Djebar quand elle écrivait consistait à dépeindre la société algérienne dont on parlait si peu. Quant à la romancière, poétesse et éditrice Nadia Sebkhi, elle a expliqué longuement les raisons qui l’ont poussée à écrire un essai sur Assia Djebar et à coordonner deux numéros spéciaux sur Assia Djebar de sa revue «Livresque».
Nadia Sebkhi a précisé que dans son œuvre, Assia Djebar s’est penchée sur tous les segments de la vie de la société algérienne. Nadia Sebkhi a évoqué longuement le côté féministe incontestable de l’œuvre d’Assia Djebar mais aussi sa fécondité. Quant au romancier Hacène Helouane, il a décortiqué à sa manière l’aspect identitaire qui se dégage de l’œuvre de Assia Djebar.

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